Royaume-Uni – L’impact du Brexit sur l’économie sera «pire que le Covid»

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Royaume-UniL’impact du Brexit sur l’économie sera «pire que le Covid»

À long terme, la sortie de l’Union européenne réduira de 4% le PIB du pays, selon un organisme gouvernemental de prévisions budgétaires.

Un manifestant anti-Brexit à la veille de la présentation du budget du gouvernement mardi.

Un manifestant anti-Brexit à la veille de la présentation du budget du gouvernement mardi.

AFP

Le Brexit aura à long terme «un impact plus important que la pandémie» de Covid-19 sur l’économie britannique, a estimé Richard Hughes, président de l’organisme public de prévision budgétaire OBR dans une interview à la BBC. La sortie du Royaume-Uni de l’UE «réduira le PIB à long terme d’environ 4%» tandis que l’effet de la pandémie le fera descendre «de 2% supplémentaires» selon les estimations de l’OBR (Office for budget responsibility), a précisé M. Hughes.

L’organisme a révisé à la hausse sa prévision de croissance pour cette année à 6,5% contre 4% auparavant et revu à la baisse son estimation de l’impact à long terme de la pandémie sur le Produit intérieur brut (PIB) à 2%, contre 3% auparavant. «Avec le temps, il deviendra de plus en plus difficile de distinguer les effets de la pandémie d’autres facteurs, comme le Brexit», a prévenu l’OBR dans son rapport mettant à jour ses prévisions économiques.

En dépit d’un accord commercial entre l’UE et le Royaume-Uni, le commerce de biens entre l’île et le continent a baissé depuis l’entrée en vigueur effective du Brexit. La sortie britannique de l’UE a aussi fortement compliqué la venue au Royaume-Uni de travailleurs européens, ce qui aggrave les pénuries de main-d’œuvre et les perturbations des chaînes d’approvisionnement dans le pays.

Croissance ralentie

La reprise de l’activité économique dans le monde après la levée de multiples mesures sanitaires face à la pandémie, entraîne par ailleurs des pics de demandes et l’engorgement de ports ou des capacités de transport maritime. Dans ses prévisions de mercredi, l’OBR projette le retour de l’activité économique à son niveau d’avant la pandémie dès le début de 2022, avec une croissance qui ralentit toutefois à 6% sur l’année prochaine.

La reprise montre en effet des signes d’essoufflement au Royaume-Uni, pénalisé par les pénuries de main-d’œuvre, la flambée des prix de l’énergie, les problèmes d’approvisionnement, sans omettre un niveau élevé de nouveaux cas de Covid-19.

(AFP)

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