Débat démocrate Le favori Joe Biden est passé à l'offensive
Le favori de la primaire démocrate a montré un visage rassurant et offensif ce jeudi lors du troisième débat télévisé démocrate, au Texas.

Un des candidats démocrates va financer 10 familles
L'homme d'affaires américain Andrew Yang, en lice pour la primaire démocrate, a promis jeudi de donner 1000 dollars par mois pendant un an à 10 familles choisies au hasard. Il souhaite ainsi de promouvoir son idée de revenu minimum universel. «Il est temps de se faire confiance», a dit Andrew Yang, en s'engageant à donner un «dividende liberté (le nom donné à son initiative de revenu minimum universel, ndlr) de 1000 dollars par mois pendant une année entière à dix familles américaines». Ce fils d'immigré taïwanais a renvoyé vers son site internet, où la page d'accueil invite à entrer ses coordonnées dans l'espoir de bénéficier de ce revenu.
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Attendu sur sa pugnacité, l'ex-vice-président de Barack Obama Joe Biden s'est montré offensif jeudi lors d'un débat télévisé, taclant ses principaux rivaux, les sénateurs Elizabeth Warren et Bernie Sanders, sans se laisser déstabiliser par les attaques des plus petits candidats.
Après un été marqué par des erreurs et propos confus qui ont réveillé des doutes sur sa forme, Joe Biden, 76 ans, a défendu ses positions centristes pendant près de trois heures. S'en prenant dès l'ouverture à ses deux rivaux progressistes, il a dépeint leur projet de couverture médicale universelle comme peu réaliste et défendu son propre projet pour améliorer le système d'assurance santé: «je peux expliquer comment le financer, comment le mettre en oeuvre et pourquoi il est meilleur».
A la sortie du plateau, le vétéran de la politique s'est targué, dans un tweet, d'avoir «démontré pourquoi je suis le seul candidat qui puisse (...) produire des résultats tangibles pour les familles de travailleurs».
I just stepped off the #DemDebate stage, where I laid out why I’m the only candidate who can take big progressive policies and create tangible results for working families.
— Joe Biden (@JoeBiden) September 13, 2019
If you liked what you heard, help us keep this momentum going by pitching in: https://t.co/btrAlw3PSA
L'ancien vice-président de Barack Obama a également revendiqué, à plusieurs reprises, ses liens avec le premier président noir des Etats-Unis encore très populaire dans l'électorat démocrate.
Malgré ses faux pas, Joe Biden reste solidement en tête des sondages (26,8% selon la moyenne établie par le site RealClearPolitics), bénéficiant d'un grand capital sympathie, de son image de modéré capable de battre Donald Trump en 2020 et du fort soutien des Noirs.
Dans un moment remarqué, un petit candidat, plafonnant à 1% des sondages, a attaqué Joe Biden: «Avez-vous déjà oublié ce que vous avez dit il y a deux minutes?», a lancé Julian Castro, ancien ministre de Barack Obama, s'attirant des huées dans le public. Biden a ignoré la pique.
Julián Castro tangles with Joe Biden on health care.
— ABC News Politics (@ABCPolitics) September 13, 2019
Biden: "They do not have to buy in."
Castro: "You just said two minutes ago that they would have to buy in ... Are you forgetting what you said two minutes ago?" https://t.co/T37EaVOvlU #DemDebate pic.twitter.com/pxl7TvPtAi
«AK-47»
Caracolant derrière M. Biden dans les sondages, Bernie Sanders (17,3%) et Elizabeth Warren, (16,8%) ont maintenu un front uni lors de ces échanges, à Houston (Texas). La voix cassée, le sénateur indépendant âgé de 78 ans a épinglé à plusieurs reprises le favori, notamment sur son soutien à l'intervention américaine en Irak.
Etoile montante de la primaire, Elizabeth Warren, 70 ans, a elle évité de s'en prendre à ses rivaux, s'en tenant à la stratégie qui lui a réussi jusque là. Sans coup d'éclat, elle a déroulé son programme déjà étoffé, très à gauche, témoignages personnels à l'appui. «Je sais ce qui est cassé, je sais comment le réparer et je vais mener la lutte pour le faire».
Sen. Elizabeth Warren: "The paths to America's middle class have gotten a lot smaller and a lot narrower ... I know what's broken. I know how to fix it and I'm going to lead the fight to get it done" https://t.co/INdRXlIwFs #DemDebate pic.twitter.com/nEzXk03c30
— ABC News (@ABC) September 13, 2019
Après plusieurs fusillades meurtrières cet été dont deux au Texas, les questions sur les armes à feu ont donné des moments forts. L'ex-élu de la Chambre des représentants Beto O'Rourke, originaire de cet Etat, a plaidé pour la confiscation des fusils d'assaut, dans un pays où le port d'armes divise profondément.
In passionate answer on gun violence, Beto O'Rourke says, "When we see that being used against children...Hell yes, we're going to take your AR-15, your AK-47. We're not going to allow it to be used against our fellow Americans anymore."https://t.co/INdRXlIwFs #DemDebate pic.twitter.com/XqcbTWvR0m
— ABC News (@ABC) September 13, 2019
«Bien sûr qu'on va prendre votre AR-15, votre AK-47», a-t-il lancé sous des applaudissements nourris. Cinq mois avant les premiers votes de la primaire, dans l'Iowa, cette émission marque l'accélération de la campagne. Vingt candidats sont toujours en lice, un record.
«Petit mec»
Pour les petits candidats, tous loin derrière, ce débat marque l'une des dernières occasions de grimper dans les sondages... et de s'attirer les financements indispensables pour poursuivre la campagne. Après un coup d'éclat face à Biden en juin, la sénatrice Kamala Harris est retombée dans les sondages (6,5%).
Complètent la liste le jeune maire de South Bend, Pete Buttigieg (4,8%), l'homme d'affaires et seul non-professionnel de la politique sur scène Andrew Yang (3%), Beto O'Rourke (2,8%), le sénateur Cory Booker (2,3%), la sénatrice Amy Klobuchar (1,2%) et l'ancien ministre d'Obama Julian Castro (1%).
Derrière les échanges souvent vifs sur la santé ou le commerce international, un seul sujet a fait l'unanimité parmi les dix candidats à l'investiture démocrate sur le plateau de ce débat : l'impératif de battre Donald Trump.«Le président le plus dangereux de l'Histoire», un «extrémiste blanc» mais aussi un «petit mec» à «l'égo fragile»: les attaques ont fusé contre le milliardaire républicain.
Beto O'Rourke: "We have a white supremacist in the White House, and he poses a mortal threat to people of color all across this country." https://t.co/INdRXlIwFs #DemDebate pic.twitter.com/nE3To9Clzj
— ABC News (@ABC) September 13, 2019
En face, Donald Trump fait campagne pour sa réélection en dépeignant ses opposants comme des «socialistes» menaçant le «rêve américain». Pendant que les démocrates débattaient, lui ironisait lors d'un dîner avec des républicains sur «Joe l'endormi», «Bernie le Fou» et «Pocahontas» en référence à la polémique sur les origines amérindiennes longtemps revendiquées par Elizabeth Warren. (afp/nxp)
Créé: 13.09.2019, 01h08
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