La Suzuki N.1 du Suzuki Endurance Racing Team (SERT), l'écurie française dirigée par Dominique Méliand, possède avant la 4e et dernière manche de l'EWC 13 points d'avance sur les Autrichiens du Yart (Yamaha) - une victoire au Mans rapporte 40 pts. Elle s'élancera samedi (15h00) en position de pointe après avoir réalisé en temps cumulé moyen à l'issue des deux séances, disputées vendredi et samedi, 1 min 37 sec 877/1000, le long des 4,185 km du circuit Bugatti, soit près de 500/1000 de plus que le temps de la position de pointe l'an dernier. Le meilleur temps moyen (1:37.190), réalisé par Grégory Leblanc sur la Kawasaki N.11 est lui aussi légèrement moins bon que l'an dernier, lorsque Julien Da Costa était passé sous la 1 min 37 sec. Au guidon de la Suzuki N.1 se relaieront les Français Vincent Philippe et Da Costa, ainsi que l'Australien Alexander Cudlin, qui a remplacé au pied levé Anthony Delhalle, victime mardi lors des essais privés d'une double fracture tibia-péroné et d'une fracture de la clavicule. "Après la blessure d'Anthony mardi, on ne pensait vraiment pas pouvoir se battre à ce niveau-là. Cette position de pointe ne signifie pas grand chose mais prouve quand même qu'on va pouvoir se battre pour la victoire", a déclaré vendredi en conférence de presse Vincent Philippe. Privé de victoire au Mans depuis 2003, Philippe pense plus à remporter la mythique épreuve d'endurance que le Championnat du monde, qui serait "la cerise sur le gâteau". Le SERT, qui vise une 13e couronne mondiale, aura cependant fort à faire face à la Kawasaki N.11 du SRC, même privée de Da Costa, qui a rejoint le rival cette année. Triple tenante du titre au Mans et vainqueur du Bol d'Or en avril, l'écurie française, qui partira en troisième position après avoir été reléguée à 264/1000, vise uniquement une victoire de prestige dans la Sarthe puisqu'elle n'a pas pris part aux deux autres épreuves de l'EWC cette année. Outre la Yamaha N.7 du Yart, qui s'élancera en quatrième position, le SERT devra aussi se méfier pour la couronne mondiale de la Yamaha N.94 du Team GMT, seulement 24 points derrière au classement et deuxième sur la grille de départ. Enfin, la BMW N.99 du Team Thevent, performante il y a un mois aux 8 heures d'Oschersleben (2e) et qui partira en cinquième position, tentera d'enrayer la domination des écuries nippones, qui ont remporté toutes les éditions des 24 Heures du Mans depuis la création de l'épreuve, en 1978 ! Le champion olympique et vice-champion du monde de la perche, Renaud Lavillenie, prendra lui le départ en catégorie Superstock, au guidon de la Suzuki N.63: après avoir échoué à se qualifier au Bol d'Or en avril, il a cette fois réalisé les minima comme pilote de réserve, l'un de ses coéquipiers lui ayant ensuite cédé sa place. nk/cle