Attentat à Istanbul: 400 suspects liés à l'EI ont été interpellés

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Attentat à Istanbul400 suspects liés à l'EI ont été interpellés

La police turque a procédé à des perquisitions, dimanche, après l'attaque survenue le 1er janvier, dans une discothèque.

Le tireur à l'entrée de la discothèque. (Source: AFP)

La police turque a arrêté dimanche quelque 400 membres présumés du groupe Etat islamique (EI), dont des étrangers, dans une série de raids dans tout le pays, selon les médias. Cette opération intervient un mois après l'attaque d'Istanbul revendiquée par le groupe EI.

Environ 150 suspects ont été arrêtés à Sanliurfa, dans le sud-est, et 47 dans la ville voisine de Gaziantep, proche de la frontière avec la Syrie où des djihadistes sont implantés, selon l'agence Dogan. Soixante suspects, des étrangers pour la plupart, ont été arrêtés dans quatre quartiers de la capitale Ankara. Des dizaines d'autres personnes ont été arrêtées dans plusieurs provinces, de Bursa (ouest) à Bingol (est).

A Izmir, neuf personnes faisant des allers-retours en Syrie et soupçonnées de planifier des attaques dans cette ville côtière habituellement calme ont arrêtées, a indiqué l'agence progouvernementale Anadolu. Dix-huit personnes ont été arrêtées à Istanbul et dans la province voisine de Kocaeli et sont également soupçonnées de préparer des attentats. Selon l'agence, quatorze étrangers, dont dix enfants, doivent être expulsés.

Année 2016 noire

Il s'agit de la plus vaste opération de la police contre des membres présumés de l'EI depuis le massacre du Nouvel An. Trente-neuf personnes, en majorité des touristes venus de pays arabes, avaient été tuées dans une attaque menée par un homme armé qui s'était introduit dans une boîte de nuit huppée d'Istanbul.

Le massacre avait été revendiqué par l'EI et la police a arrêté l'auteur présumé de l'attaque, Abdulgadir Masharipov, de nationalité ouzbèke, le 16 janvier après une vaste chasse à l'homme.

Selon le quotidien Hurriyet, l'EI entendait mener une attaque simultanée dans la nuit du Nouvel An à Ankara, mais avait renoncé à la suite d'arrestations menées par les autorités turques.

La Turquie a été secouée en 2016 par une série d'attaques attribuées à l'EI ou aux séparatistes kurdes, qui ont fait des centaines de morts. Ses troupes sont engagées depuis fin août dans des combats dans le nord de la Syrie contre le groupe Etat islamique.

Appel au dialogue

Par ailleurs, Ahmet Türk, figure respectée de la cause kurde en Turquie, libéré après plus de deux mois de prison, a souhaité dimanche que le gouvernement turc et les Kurdes tentent de mettre fin à leur conflit vieux de plusieurs décennies.

Ancien maire de la ville de Mardin (sud-est) et membre du principal parti prokurde de Turquie (HDP), M. Türk avait été interpellé en novembre et démis de ses fonctions dans le cadre d'une enquête sur le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation classée «terroriste» par Ankara.

Libéré vendredi de la prison d'Elazig (est) pour des raisons de santé, M. Türk est retourné à Mardin, où il jouit d'une grande popularité. «Il n'y a pas d'autre solution que le dialogue. J'espère que dans le proche avenir (...), la volonté de faire taire les armes sera à l'ordre du jour», a déclaré dimanche M. Türk.

(AFP)

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