Automobile4300 emplois menacés en Belgique
Séisme pour l'emploi en Belgique. La direction du constructeur automobile américain Ford a annoncé son intention de fermer d'ici fin 2013 son usine de Genk, qui emploie quelque 4300 personnes.

La réaction des employés après l'annonce de la fermeture de leur usine.
L'assemblage des modèles Mondeo, S-Max et Galaxy se poursuivra à Genk jusqu'à la fin du cycle de production en cours, puis sera transférée vers Valence, en Espagne, a expliqué un responsable du syndicat socialiste FGTB, Pierre Vrancken à l'issue d'un comité d'entreprise extraordinaire.
L'usine d'assemblage belge est sous-utilisée, alors que le constructeur fait face comme plusieurs de ses concurrents à des surcapacités de production en Europe.
En comptant les salariés des sous-traitants, Ford Genk fournit de l'emploi à quelque 10'500 personnes. Il est donc le premier employeur de la province flamande du Limbourg, située non-loin de la frontière avec les Pays-Bas.
Nouveau coup dur
La perspective de la fermeture de Ford Genk, relancée récemment par le Wall Street Journal, semblait s'être éloignée il y a tout juste un mois lorsque la direction américaine de Ford a annoncé le lancement de la production en octobre 2013 de la nouvelle Mondeo, dont l'ancien modèle est produit à Genk.
Syndicats et responsables politiques locaux avaient interprété cette annonce comme la garantie de la continuation des activités à Genk pour plusieurs années.
La direction européenne de Ford devait rencontrer plus tard dans la journée le Premier ministre belge Elio Di Rupo et le chef du gouvernement régional de la Flandre, Kris Peeters.
Quinze ans après la fermeture de Renault Vilvorde, près de Bruxelles, et deux ans après celle d'Opel à Anvers, l'arrêt de la production à Genk est un nouveau coup très dur pour l'industrie automobile belge, autrefois l'un des piliers de l'économie du royaume.