HumourA l'heure du dîner, Obama taquine Romney
Barack Obama s'en est pris sur le ton de la plaisanterie à son adversaire Mitt Romney et aux républicains du Congrès, lors d'un discours truffé de bons mots au dîner annuel des correspondants de la Maison Blanche.
Barack Obama, pour la quatrième édition de ce rendez-vous mondain de la capitale fédérale américaine pendant sa présidence, a multiplié les allusions à l'élection du 6 novembre prochain, lors de laquelle il va remettre son mandat en jeu face à Mitt Romney, désormais assuré d'obtenir l'investiture républicaine.
Le président démocrate a ainsi assuré que son concurrent avait récemment vu le film «Hunger Games», dans lequel des candidats soutenus par des «sponsors richissimes» s'entretuent jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un seul survivant, une allusion transparente à la campagne des primaires qui vient de s'achever.
Barack Obama s'exprimait face à 2000 journalistes, patrons de presse, hommes politiques et célébrités, dont les acteurs «oscarisés» George Clooney et Reese Witherspoon, réunis dans une salle de bal géante d'un hôtel. Il a affirmé que Mitt Romney, un multimillionaire, qualifierait un tel rassemblement de «petite collation».
Il a aussi noté que Mitt Romney était comme lui sorti de la prestigieuse université de Harvard. «J'ai un diplôme, il en a deux. Quel snob!», a-t-il lancé.
Barack Obama a également exploité l'histoire qui poursuit Mitt Romney depuis 30 ans, quand il avait fait voyager son chien sur le toit de sa voiture. Le président a fait diffuser sur des écrans vidéo un photomontage de Mitt Romney sortant de l'avion Air Force One... coiffé d'une cage à chien.
Nouvelle réforme
Barack Obama a aussi salué ses adversaires républicains au Congrès, «qui ont fait une pause dans leur programme consistant à ne voter absolument aucune loi, pour être ici ce soir.»
Évoquant la possibilité que les électeurs lui accordent un second mandat de quatre ans, il a aussi prévenu qu'il allait dans ce cas «déchaîner un programme jusqu'ici secret», qui consisterait notamment à «faire adopter à nouveau un programme de réforme de l'assurance-maladie», loi dont la constitutionnalité est actuellement examinée par la Cour suprême.
Et le président n'a pas pris congé sans évoquer le Secret Service, la police d'élite chargé de sa protection dont certains agents ont été impliqués dans un scandale de prostitution en Colombie, ce qui a conduit leur hiérarchie à édicter de nouvelles règles de comportement.
«J'avais bien d'autres blagues à raconter, mais il faut que je rentre pour ne pas faire rater leur couvre-feu aux membres Secret Service», a-t-il plaisanté.