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«Legida»A Leipzig, la marche «contre l'islamisation» s'essouffle

La mobilisation contre l'«islamisation» a chuté de façon spectaculaire à Leipzig, en Allemagne. Le nombre de manifestants a été divisé par 15 ce vendredi.

Entre 900 et 1000 manifestants sont sortis pour Legida («Habitants de Leipzig contre l'islamisation de l'Occident»), inspiré du mouvement Pegida né dans la ville voisine de Dresde.

Entre 900 et 1000 manifestants sont sortis pour Legida («Habitants de Leipzig contre l'islamisation de l'Occident»), inspiré du mouvement Pegida né dans la ville voisine de Dresde.

AFP

Le mouvement allemand contre l'«islamisation» n'a rassemblé que près de mille personnes vendredi 30 janvier au soir à Leipzig, soit environ quinze fois moins qu'au cours de sa précédente manifestation dans cette ville de l'ex-RDA, selon les premiers chiffres de la mairie.

Dans une «évaluation prudente» faite au début du rassemblement sur son compte Twitter, la mairie dénombrait 900 manifestants pour Legida («Habitants de Leipzig contre l'islamisation de l'Occident»), inspiré du mouvement Pegida né dans la ville voisine de Dresde.

Un chiffre en recul très net par rapport aux 15'000 manifestants recensés le 21 janvier à Leipzig, le mouvement contre l'«islamisation» étant plongé dans la tourmente depuis une dizaine de jours.

Photos compromettantes

Pegida, qui avait enregistré la semaine dernière la démission de son leader Lutz Bachmann, après la parution dans la presse d'une photo le montrant grimé en Adolf Hitler et la révélation de propos xénophobes, a perdu mercredi cinq nouveaux dirigeants.

Parmi les démissionnaires figure Kathrin Oertel, représentante la plus connue de Pegida avec Lutz Bachmann, qui n'avait cessé d'affirmer que le mouvement n'était pas xénophobe et s'efforçait d'ouvrir le dialogue avec les partis politiques.

Officiellement, Kathrin Oertel a quitté ses fonctions en raison de «menaces» dont elle a été l'objet. Mais, selon plusieurs médias, la direction de Pegida se déchire sur le rôle que Lutz Bachmann continue de jouer officieusement au sein du mouvement et sur l'attitude à adopter envers les éléments les plus radicaux.

Leipzig «beaucoup plus radical»

Au centre de ces débats, on retrouve justement le cortège de Leipzig, dépeint par les services de renseignement comme «beaucoup plus radical» que celui de Dresde, et dont certains dirigeants ont des liens avec le parti néonazi NPD.

La chute de la mobilisation à Leipzig suit le recul de celle à Dresde, où Pegida a rassemblé 17.000 personnes dimanche dernier, contre un record de 25.000 le 12 janvier.

Selon la mairie, environ 2000 personnes ont manifesté contre Legida vendredi soir, marquant là-encore un net repli par rapport aux 20.000 contre-manifestants dénombrés par la police le 21 janvier.

(AFP)

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