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À Paris, la Coupe est déjà pleine

Alors que la finale du tournoi de Paris-Bercy se dispute ce dimanche (en direct dès 15h sur «LeMatin.ch»), tous les regards sont déjà tournés vers la Coupe Davis.

par
Myrtille Rambion
Paris
Arnaud Clément: «J'attends à Lille un public qui vient soutenir l'équipe de France et lui donner de l'énergie.»

Arnaud Clément: «J'attends à Lille un public qui vient soutenir l'équipe de France et lui donner de l'énergie.»

AFP

Cette semaine à Paris, elle aura tout éclipsé. Elle, c'est cette finale de Coupe Davis qui se profile entre la France et la Suisse, du 21 au 23 novembre à Lille. Car il faut bien le reconnaître, elle a davantage fait parler dans les travées du P.O.P.B. que toutes les défaites et les victoires réunies de ce dernier Masters 1000 de la saison.

Au point que le directeur du tournoi Guy Forget a gentiment fait savoir à mi-parcours que jusqu'à la fin, il ne s'exprimerait plus que sur l'épreuve parisienne. Il faut dire que dans l'Hexagone, cette divine finale cristallise toutes les attentions et les fantasmes.

«Les joueurs en parlent tout le temps, confirme le capitaine tricolore Arnaud Clément, c'est leur principal objectif de la saison.» Depuis des mois. Bien avant que l'affiche n'en soit effectivement décidée. Les Français se sont d'abord pris à rêver, puis à croire en cette possibilité de défier à la maison la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka.

État de transe

Alors, maintenant que l'événement devient palpable, on vous laisse imaginer l'état de transe qui les envahit! Et que dire de la couverture médiatique: là, des journaux qui vont se faire l'écho quasiment heure par heure du stage de préparation de l'équipe de France à Bordeaux, ici une grande radio nationale qui a décidé de faire commenter les matches par sa vedette, l'animateur Cyril Hanouna…

Les grands anciens (Leconte, Boetsch, Pioline) sont convoqués pour partager leurs souvenirs, les entraîneurs étrangers qui comptent (Roger Rasheed, Ricardo Piatti) sont invités à livrer leurs pronostics. La Coupe Davis, la Coupe Davis, la Coupe Davis: il n'y a plus que ça qui compte. Jusqu'à l'excès?

«Oui, clairement je trouve que les Français en font beaucoup trop, juge Stan Wawrinka. Tout le monde en parle tous les jours. Depuis que cette finale approche, il y a un petit peu plus de tension, un petit peu plus de petites phrases qui sont glissées dans les interviews.»

Et si cet empressement cachait également un peu de nervosité? Jo-Wilfried Tsonga n'élude pas la question. Mieux: il confirme. «Ça fait flipper, dit-il. Carrément. Je fais partie des joueurs qui ont peur, mais ça me nourrit.»

27'000 spectateurs et Federer

Pour comprendre la pression qui pèse sur les épaules des hommes d'Arnaud Clément, il faut envisager le contexte: un stade de football, plus de 27'000 spectateurs et… Roger Federer. Un homme qu'en France non plus, on ne touche pas.

Une réalité qui ne dérange pas plus que ça Arnaud Clément. «Je n'attends pas à Lille un public qui soit contre Roger Federer, jure le capitaine. J'attends un public qui vient soutenir l'équipe de France et lui donner de l'énergie. C'est ça qui est beau dans cette compétition.»

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