FootballÀ Sion, on attend toujours le successeur d’Obradovic
Voici huit ans que le club de Tourbillon se cherche un véritable meneur de jeu, sans l’avoir jamais trouvé. La quête d’un numéro 10, ou de ce qui s’en approche, va s’accélérer ces prochains jours.
- par
- Nicolas Jacquier

Entre 2007 et 2012, Goran Obradovic a disputé 234 matches, inscrit 35 buts et délivré 34 passes décisives sous le maillot du FC Sion.
En Valais, personne n’a oublié Goran Obradovic. Jusqu’en 2012 et son départ de Tourbillon, il a très longtemps – pendant sept saisons – été le dépositaire du jeu du FC Sion. L’homme y imposait son élégance, son coup de patte et son œil autant que son style.

En août 2012, Goran Obradovic, accompagné ici par sa fille, avait été remercié par Christian Constantin pour l’ensemble de sa carrière au FC Sion.
Formidable artiste, Obradovic était un meneur de jeu à l’ancienne, un patron, un numéro 10 en voie d’extinction (bien qu’il ait toujours porté le 22 en Valais). Dans un football qui n’aime rien moins qu’enfermer les joueurs dans des carcans stéréotypés, on préfère jurer aujourd’hui sur l’importance d’un No 6 ou d’un No 8.
Est-ce la raison pour laquelle il n’a jamais été remplacé? Force est d’admettre que le FC Sion ne lui a jamais trouvé de successeur à la hauteur.
L’absence d’un patron
Voici huit ans pourtant qu’à la «Porte d’Octodure», on cherche toujours celui qui n’existe peut-être pas, celui qui animerait le jeu valaisan. Ou, par défaut, celui qui se rapprocherait de ce qu’un Goran Obradovic savait apporter balle au pied.
Car voilà bien ce dont souffre le plus le FC Sion: l’absence récurrente d’un patron indiscutable, au-dessus de la mêlée qui, libéré des contraintes tactiques, insufflerait de la vie aux actions offensives. Plusieurs candidats ont bien sûr tenté de s’approprier le rôle mais aucun n’est parvenu à convaincre sur la durée.
Dossiers sur le bureau
Dans son impossible quête, Christian Constantin a toujours l’idée de rapatrier ces prochains jours à Tourbillon un chef d’orchestre. Plusieurs dossiers sont déposés sur son bureau, autant de transferts potentiels dont l’issue dépendait, pour la majorité d’entre eux, de la fermeture du mercato international ce 5 octobre.
Pour Sion, comme pour tous les autres clubs helvétiques à l’affût, il reste dorénavant une petite semaine pour trouver la perle rare, et peut-être réaliser de bonnes affaires. En Valais, la donne a l’avantage d’être claire: Sion n’a pas besoin d’un joueur supplémentaire qui viendrait s’ajouter à ceux déjà présents mais d’un artiste unique comme l’était dans son genre Goran Obradovic. Parfois copié, mais jamais remplacé.