Industrie pharmaceutiqueAbbVie souffle à Novartis le rachat de Pharmacyclics
Le groupe pharmaceutique américain AbbVie a annoncé mercredi le rachat du laboratoire Pharmacyclics pour 21 milliards de dollars (20,3 milliards de francs). L'américain Johnson & Johnson et le bâlois Novartis étaient aussi intéressés.

Le groupe pharmaceutique américain AbbVie indique qu'il va offrir 261,25 dollars par action à Pharmacyclics, soit une prime de plus de 13% sur le cours de clôture de Pharmacyclics mercredi au Nasdaq (230,48 dollars).
Dans un communiqué, le groupe pharmaceutique américain AbbVie a annoncé ce mercredi 5 mars qu'il a procédé au rachat du laboratoire Pharmacyclics pour 21 milliards de dollars (20,3 milliards de francs).
Le groupe indique qu'il va offrir 261,25 dollars par action à Pharmacyclics, soit une prime de plus de 13% sur le cours de clôture de Pharmacyclics mercredi au Nasdaq (230,48 dollars). Cette opération va notamment permettre à AbbVie de mettre la main sur le médicament vedette de Pharmacyclics, Imbruvica, utilisé pour soigner les cancers du sang (leucémie lymphoïde.)
Cela permet aussi à AbbVie d'effacer l'échec en octobre dernier de sa fusion avec Shire à laquelle il avait dû renoncer en raison des mesures décidées par l'administration américaine pour lutter contre l'exil fiscal des entreprises américaines. Shire est un groupe domicilié dans les îles anglo-normandes et coté à Londres.
Pharmacyclics développe des médicaments issus des biotechnologies pour le traitement des cancers et des maladies immunitaires. Ces traitements sont connus sous l'appellation médicaments «biosourcés».
Novartis sur les rangs
Les médias financiers américains avaient fait part ces derniers jours de l'intérêt que suscitait Pharmacyclics en vue d'une acquisition. Mais les candidats au rachat cités étaient l'américain Johnson & Johnson et le bâlois Novartis. Johnson & Johnson et Pharmacyclics sont déjà partenaires dans le développement des traitements contre le cancer du sang.
Le secteur pharmaceutique est actuellement en pleine consolidation, comme l'illustre la récente acquisition de Salix par Valeant pour 14,5 milliards de dollars et celle de Hospira par Pfizer, le numéro un américain de la pharmacie pour 17 milliards de dollars.
Les grands groupes doivent notamment faire face à l'expiration de leurs brevets et à la concurrence des génériques. Ils cherchent à acquérir des groupes plus petits pour diversifier leurs portefeuilles de médicaments.