Publié

TurquieAccident minier de Soma: lourdes peines requises

Les procureurs chargés de l'enquête sur la catastrophe minière de Soma (ouest), la plus meurtrière de l'histoire de la Turquie, ont requis de lourdes peines contre la société exploitante.

1 / 34
Un tribunal a condamné mercredi à 15 ans de prison l'ex-PDG de la mine turque de Soma où 301 personnes ont été tués en mai 2014. (Mercredi 11 juillet 2018)

Un tribunal a condamné mercredi à 15 ans de prison l'ex-PDG de la mine turque de Soma où 301 personnes ont été tués en mai 2014. (Mercredi 11 juillet 2018)

Keystone
Un tribunal turc a suspendu jusqu'à mercredi le procès de la catastrophe minière qui s'est ouvert ce lundi matin 13 avril. 301 personnes avaient perdu la vie il y a près d'un an à Soma.

Un tribunal turc a suspendu jusqu'à mercredi le procès de la catastrophe minière qui s'est ouvert ce lundi matin 13 avril. 301 personnes avaient perdu la vie il y a près d'un an à Soma.

AFP
Un tribunal turc a suspendu jusqu'à mercredi le procès de la catastrophe minière qui s'est ouvert ce lundi matin 13 avril. 301 personnes avaient perdu la vie il y a près d'un an à Soma.

Un tribunal turc a suspendu jusqu'à mercredi le procès de la catastrophe minière qui s'est ouvert ce lundi matin 13 avril. 301 personnes avaient perdu la vie il y a près d'un an à Soma.

AFP

Huit des cadres, de la société qui exploitait la mine, risquent la prison à vie.

Selon la presse de ce mercredi 5 novembre, le parquet d'Akhisar (ouest) a réclamé 301 fois, soit l'équivalent du nombre de mineurs décédés lors de l'accident, la réclusion à perpétuité contre huit hauts responsables de l'entreprise. Ils sont accusés d'homicides volontaires.

Vingt-neuf autres salariés de la compagnie sont en outre poursuivis pour «homicides involontaires». Ils risquent entre deux et quinze ans de prison, avance le journal «Hürriyet». Leur procès doit s'ouvrir dans les semaines qui viennent, à une date qui n'a pas été fixée.

Le 13 mai dernier, l'explosion, puis l'effondrement de cette mine, ont provoqué la mort de 301 mineurs, décédés pour la plupart d'intoxication au monoxyde de carbone.

Les témoignages de nombreux mineurs et plusieurs rapports techniques ont mis en évidence une série de manquements élémentaires aux règles de sécurité, notamment un manque de détecteurs de monoxyde de carbone.

L'entreprise exploitante Soma Komur, accusée d'avoir sacrifié la sécurité de ses ouvriers au profit d'une course au rendement, a nié toute responsabilité dans l'accident.

Taux de mortalité au travail élevé

Cette catastrophe avait nourri la contestation contre le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, aujourd'hui président, accusé d'indifférence envers les victimes. D'après l'Organisation internationale du travail, la Turquie figure au troisième rang mondial de la mortalité au travail.

Malgré les mesures d'urgence adoptées par le gouvernement en faveur de la sécurité et des conditions de travail des mineurs, plusieurs nouveaux accidents se sont produits dans les mines de Turquie depuis cette catastrophe.

Le 28 octobre, l'inondation accidentelle d'une galerie dans une mine de charbon d'Ermenek (sud) a piégé - à plus de 300 mètres de profondeur - 18 mineurs qui n'ont toujours pas été retrouvés. Les autorités ont confié ne plus avoir d'espoir de les retrouver vivants.

(ats)

Ton opinion