HandballAffaire Karabatic: nouvelles révélations
Plusieurs médias français se sont procuré le réquisitoire du Procureur de la République concernant l'affaire des paris suspects dans le handball français. La manœuvre aurait notamment servi à financer des vacances à Ibiza.

Ca se corse pour Nikola Karabatic
Sacré champion du monde il y a dix jours au Qatar, le handballeur français Nikola Karabatic est vite redescendu de son nuage. Le Parquet de Montpellier a requis le renvoi de l'ex-joueur de Montpellier, ainsi que de 16 autres personnes, devant le tribunal correctionnel.
Au cœur de l'affaire, les soupçons de paris illicites portant sur le match Cesson - Montpellier du 12 mai 2012. Futurs champions de France, les visiteurs s'étaient inclinés 31-28. L'actuel joueur du FC Barcelone est soupçonné d'être à l'origine de paris litigieux à hauteur de 80'000 francs sur ce fameux match.
Beaucoup de joueurs, à l'exception de Nikola Karabatic, Isem Tej et Dragan Gajic, ont reconnu les paris mais ils ont tous nié avoir triché.
Un retrait douteux de 1500€
Trois jours avant le match, Nikola Karabatic avait effectué un retrait de 1500 euros "tout à fait inhabituel de sa part", indique le réquisitoire. Le handballeur avait de son côté avancé qu'il s'agissait d'une somme destinée à la cagnotte pour les vacances des joueurs à Ibiza.
En charge de cette cagnotte, Luka Karabatic, son frère, avait mis "son contenu intégral sur ce pari, dans le but de faire bénéficier à tout ou partie de l'équipe" de ce voyage à Ibiza. Devant les juges d'instruction, Luka Karabatic a indiqué que le pot commun devait contenir 6000 ou 7000 euros.
Le téléchargement qui fait tache
Le réquisitoire dévoile aussi que, la veille du match, Nikola Karabatic a téléchargé sur son portable l'application de paris en ligne "ParionSport". Application qu'il a consultée à plusieurs reprises au cours de la nuit précédant la rencontre, "de toute évidence pour vérifier l'évolution de la cote du pari." Le joueur a aussi utilisé l'application le jour du match, à 9h36 du matin.
Placé en garde à vue, puis réentendu, Nikola Karabatic s'est retranché derrière le droit au silence puis une stratégie de défense basée "sur le principe de l'amnésie". Dans sa version des faits, il a défendu l'idée que sa compagne, Géraldine Pillet, "avait pris des paris à son insu."
Procès au début juin
Selon l'Equipe de mardi, plusieurs joueurs auraient multiplié les déclarations contradictoires, à l'image d'un autre champion du monde français, Samuel Honrubia. Et le quotidien de préciser que le procès, attendu pour le début de l'été, s'annonce déjà très chaud.