Transport aérienAir France: échec des négociations avec les pilotes
La compagnie française tente de négocier avec les pilotes une augmentation de leurs heures de vol sans hausse de salaire, afin de prévenir des suppressions de postes.

La compagnie d'aviation Air France a annoncé mercredi soir l'échec des négociations avec les syndicats de pilotes sur son plan Perform 2020. Ce programme vise à améliorer sa compétitivité face à la concurrence à la fois des compagnies à bas coûts et de celles du Golfe.
La compagnie française, filiale du groupe Air France-KLM , négociait avec les pilotes une augmentation de leurs heures de vol sans hausse de salaire. Air France avait annoncé le 4 septembre aux représentants du personnel qu'elle risquait de devoir réduire de 10% son réseau long-courrier d'ici 2017, entraînant des suppressions de postes, dont des licenciements secs, si elle ne parvenait pas à un accord avec les navigants d'ici la fin du mois sur ce plan.
Le conseil d'administration d'Air France-KLM prévu jeudi 1er octobre, ainsi que celui d'Air France, vendredi 2 octobre, pourraient ainsi en toute logique décider de mettre en oeuvre ce «plan B» de réduction des capacités de la compagnie.
«Air France regrette l'échec des négociations autour de Perform 2020 avec les syndicats représentatifs de ses pilotes», souligne la direction de la compagnie dans un communiqué. «Les nombreuses heures de discussion et de négociation, suivies de près par le PDG d'Air France, n'ont pas pu aboutir, dans des délais raisonnables, à un accord permettant d'assurer la croissance et la compétitivité de la Compagnie», ajoute-t-elle.
La direction estime que les navigants (pilotes, hôtesses et stewards) travaillent en moyenne 15% à 20% de moins à salaire équivalent que ceux de KLM, Lufthansa, British Airways et Iberia (ces deux dernières compagnies appartenant au groupe IAG ).
Le groupe franco-néerlandais a trouvé en revanche un terrain d'entente cet été avec le personnel de KLM sur un accord dans le cadre duquel les pilotes devraient travailler plus longtemps et voir leur départ à la retraite repoussé de deux ans.