«Concurrence déloyale»Airbnb va prélever davantage de taxes
Le site d'hébergement chez l'habitant a indiqué qu'il va étendre le prélèvement de taxes locales sur les voyageurs à plusieurs villes.

Lancé en 2008, le site est vite devenu très populaire, mais aussi très controversé.
Accusé de concurrence déloyale par les hôteliers, le site d'hébergement chez l'habitant Airbnb a indiqué sur son site vendredi qu'il va étendre le prélèvement de taxes locales sur les voyageurs à plusieurs villes dans le monde cette semaine, avant Washington et Chicago (nord des Etats-Unis) à partir du 15 février.
Basé à San Francisco (Californie), ce site permet à des particuliers de louer leurs chambres, leur appartement ou leur maison entière. Il revendique plus de 17 millions d'utilisateurs et propose des hébergements dans plus de 34'000 villes de 190 pays.
Airbnb a précisé cette semaine que son accord avec la ville d'Amsterdam aux Pays-Bas sur ce prélèvement deviendrait effectif cette semaine, ainsi que celui avec la ville de San Jose, en Californie (sud-ouest). Il va aussi mettre en place un prélèvement similaire dans les villes de Washington et de Chicago à compter du 15 février.
Se conformer aux taxes hôtelières locales
Airbnb a déjà prélevé 5 millions de dollars de taxes à San Francisco et à Portland, dans l'Oregon (nord-ouest des Etats-Unis) et «continue (ses) discussions productives pour une initiative similaire en France», a précisé le responsable des relations publiques chez Airbnb, David Hantman, sur le site du groupe.
Airbnb avait dit en novembre qu'il envisageait en outre de prélever une taxe sur ses visiteurs à Montréal, l'une des dix villes les plus visitées par ses utilisateurs.
«Airbnb a travaillé ces dernières années avec les élus locaux et les autorités pour voir comment il pouvait se conformer aux taxes hôtelières locales et aux lois sur le logement», a expliqué David Hantman. «Ces efforts ont été lents, le temps que notre équipe de relations publiques travaille avec quasi chacune des municipalités», a-t-il ajouté.
Valorisée à 10 milliards de dollars
Lancé en 2008, le site est vite devenu très populaire, mais les chaînes d'hôtel le considèrent comme un concurrent déloyal parce qu'il ne fait pas payer de taxes aux visiteurs et leur offre un service d'hébergement similaire à celui d'un hôtel.
En 2013, le ministre de la Justice de l'Etat de New York, Eric Schneiderman, avait cité Airbnb à comparaître pour vérifier si ses 15'000 hôtes dans l'Etat violaient la loi locale qui interdit de sous-louer un logement en l'absence du locataire ou propriétaire pour moins de 30 jours.
Airbnb a levé l'an dernier 450 millions de dollars, qui ont porté sa valorisation à quelque 10 milliards de dollars.