SantéAllergies: comment aider les enfants?
En Suisse, 25% des enfants souffrent d'allergies, le plus souvent respiratoires. Un chiffre en constante augmentation. Comment prévenir, soulager et guérir? Nos conseils.
- par
- Fabienne Rosset

Bientôt le printemps, et avec lui les pollens, en tête des allergènes.
Depuis les années 80, les études montrent que la prévalence de l'asthme a augmenté de 13% chez les enfants. Une véritable épidémie qui ne s'explique plus seulement par des facteurs génétiques, mais aussi par des changements liés à notre environnement: industrialisation, excès d'hygiène, particules fines, habitudes alimentaires… Cette évolution touche particulièrement les 0 à 15 ans, dont la «carrière allergique» peut être atténuée si elle est traitée à temps. Explications par tranches d'âge à la veille de la Journée nationale des allergies, le 22 mars.
Jusqu'à 1 an
«Une allergie, c'est le système immunitaire qui surréagit à quelque chose qu'il devrait tolérer, comme les pollens ou les poils de chat», explique Karin Stalder, du Centre d'allergie Suisse (Aha!). Et c'est dès la naissance que ces surréactions s'expriment, avec des nourrissons qui font de l'eczéma atopique. «En soi, l'eczéma n'est pas une allergie, mais ces enfants ont des prédispositions à développer par la suite des allergies respiratoires ou alimentaires», explique le Dr Samuel Roethlisberger, pédiatre allergologue à Gland (VD) et au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).
Un risque qui pourrait être multiplié si l'enfant est né par césarienne. En effet, plusieurs études indiquent que ce mode d'accouchement serait associé à un risque accru pour l'enfant de développer des maladies allergiques. «Venu au monde dans un concept aseptisé, il n'a pas l'opportunité de créer une flore intestinale complète comme le ferait un enfant qui naît par voies basses et est en contact avec la flore vaginale de sa mère», explique le Dr Guillaume Buss, immunologue et allergologue à Neuchâtel et au CHUV.
Plus que la césarienne en tant que telle, c'est l'enjeu de la mise en place du microbiote qui semble être à l'origine de cette différence statistique. «Des études scandinaves suggèrent d'ailleurs que moins la flore intestinale est diversifiée chez le nouveau-né, plus les risques de développer des allergies augmentent», confirme le Dr Buss.
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