Espagne: Amende salée pour une photo de voiture de police mal garée

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EspagneAmende salée pour une photo de voiture de police mal garée

Une jeune Espagnole a eu la mauvaise idée de poster sur Facebook la photo d'une voiture de police mal garée. Elle a reçu une amende de 800 euros.

La voiture de police s'était parquée sur une place réservée aux handicapés.

La voiture de police s'était parquée sur une place réservée aux handicapés.

DR/Photo d'illustration

Une Espagnole s'est vue infliger une amende de 800 euros, en application d'une nouvelle loi controversée, pour avoir diffusé sur le net la photo d'une voiture de police garée sur une place réservée aux handicapés.

Cette habitante de Petrel, petite ville située à une quarantaine de kilomètres d'Alicante (sud-est), avait diffusé la photo du véhicule de police municipale sur Facebook, en remarquant que les agents s'étaient garés où ça leur plaisait sans être sanctionnés.

Selon un site d'actualités locales de la ville, Petreraldia.com, «la photographie avait été effacée dès le lendemain de sa publication, mais cela avait été suffisant pour qu'elle soit dénoncée comme une +faute grave+ sous le coup de l'article 36.23 de la nouvelle loi» de sécurité citoyenne.

«Loi bâillon»

Un responsable de la police municipale, Fermin Bonet, joint ce mercredi 19 août à Petrel, a expliqué que les deux agents s'étaient garés là parce qu'ils devaient «intervenir en urgence» dans un parc municipal où la baignade est interdite, alors que «des jeunes étaient en train d'y détruire un bassin».

«Les agents concernés sont ceux qui ont porté plainte, parce qu'ils ont considéré que l'image du corps de la police était atteinte», a-t-il ajouté. «Ce n'est pas parce que le numéro d'immatriculation apparaissait sur la photo, ce n'est pas à cause du langage employé par cette dame, c'est parce que sur le fond, il est dit que les agents se sont garés là sans motif alors qu'en fait, ils devaient intervenir rapidement».

Fermin Bonet a cependant estimé qu'avant l'entrée de la loi de sécurité citoyenne, les agents auraient pu porter plainte également.

La loi de «sécurité citoyenne», entrée en vigueur le 1er juillet et surnommée la «loi bâillon», a fait l'objet de nombreuses protestations de la part d'ONG comme Amnesty International ainsi que d'associations d'avocats ou de journalistes.

(AFP)

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