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Happy end«Angie» va bien, elle est heureuse»

Le caniche femelle jeté vivant dans une benne à ordures avait été placé chez un couple de retraités. La chienne est en pleine forme, un an après son traumatisme.

Benjamin Pillard
par
Benjamin Pillard

«Quand j'ai découvert cette histoire dans «Le Matin», j'ai tout de suite su qu'elle pourrait être un chien pour nous… C'est vraiment un petit ange!» Bénédicte, 63 ans, est une retraitée comblée. Elle et son mari Alfred constituent la famille d'accueil qui avait été retenue par la Société vaudoise de la protection des animaux (SVPA) fin février 2013, parmi plusieurs dizaines de demandes d'adoption. Et ce un mois après que ce caniche femelle croisé terrier ait été retrouvé vivant dans une benne à ordures à Belmont-sur-Lausanne, baignant dans son urine. Son propriétaire d'alors, un Espagnol de 40 ans domicilié dans la capitale vaudoise, avait enfermé la veille «Chispita», comme elle s'appelait alors, dans un sac-poubelle, persuadé de l'avoir tuée en reculant avec sa voiture.

L'animal de 3 ans était encore en piètre état quand ce couple de retraités genevois est allé le trouver à la SVPA. «Extrêmement maigre, toute tondue, c'était horrible…» se souvient Alfred, 69 ans. «Son regard était tellement bizarre… mais on nous a dit qu'il fallait décider tout de suite.» La pauvre bête aboyait alors à travers dans tout le refuge. «Je n'avais jamais entendu un chien crier comme ça, complète son épouse. Mais dans mon cœur, j'étais immédiatement pour la prendre.»

Elle avait peur de tout

Si le caniche, rebaptisé «Angie», semble aujourd'hui empli de joie et plus en chair (6 kg contre 4 kg l'an dernier), il a fallu de nombreux mois pour que l'animal encaisse son traumatisme. Dont deux mois sous antidépresseur. «Elle a beaucoup vomi, ne mangeait rien et avait peur de tout le monde», se souvient Bénédicte. «Les promeneurs nous évitaient, il fallait faire très attention à ne pas croiser d'autres animaux, sans quoi elle hurlait…»

La mésaventure d'«Angie» lui aura cependant permis d'acquérir un solide bagage linguistique. Car comme elle n'obéissait pas les premières semaines, ses maîtres se sont démenés pour lui parler dans une multitude de langues. Allemand, anglais, italien, mais aussi néerlandais, turc, albanais et même… romanche, la langue maternelle de Bénédicte.

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