"Souvenirs uniques et effets personnels de l'un des gardiens les plus emblématiques de l'Angleterre", fait valoir l'organisateur, le site hilcoind.co.uk. Plus de 150 articles sont ainsi proposés jusqu'au 18 novembre à l'intérêt, jamais démenti, du public pour le recordman du nombre de matches sans encaisser de buts dans l'élite avec 173 rencontres, malgré sa réputation peu avantageuse. Pèle-mêle donc, des maillots dédicacés par les grands noms de son époque, des shorts et des ballons évidemment, mais aussi des produits plus étranges comme sa collection de disques vinyle, une chaine hi-fi, un break commercial bleu, des vélos de type "chopper" ou encore une tasse en plastique à l'effigie de la Reine Elizabeth II qui date de son jubilé. Si l'ancien international aux 53 sélections se trouve au sol après avoir amassé près de 25 millions d'euros tout au long d'une carrière qu'il a commencé à Liverpool et qu'il finit actuellement comme entraîneur-joueur en Inde, aux Kerala Blasters, il le doit à des déboires personnels qui ont précipité sa ruine. Son divorce en 2005 avec son ex-amour du lycée constituerait le début de ses ennuis. Condamné à verser près de 3,6 millions d'euros à son ancienne épouse Tanya, James a même été déclaré en banqueroute en mai. Il rejoint donc sur le chemin de la descente aux enfers des prédécesseurs aussi illustres que George Best ou Paul Gascoigne. Entre les poteaux, "Calamity" a gagné son surnom en avril 1997 après un festival de ratés contre Manchester United. Il maîtrisait du temps de sa splendeur toute la panoplie des boulettes chères au gardien. Passe à l'adversaire, dégagement au poing dans son but, sorties ratées, ballons qui glisse sous le ventre, le dernier rempart n'a eu de cesse jusqu'à son dernier match international lors du Mondial-2010 conclu par quatre buts encaissés contre l'Allemagne de montrer qu'il pouvait tout laisser passer. Nommé gardien N.1 des Trois Lions en octobre 2002, forcément après une bévue de Seaman contre le Brésil au Mondial, il est devenu rapidement la risée de toute l'Angleterre, avant de céder à son tour sa place deux ans plus tard. Un satané ballon lui avait filé sous le corps contre l'Autriche. Attachant, l'homme d'origine jamaïcaine a toujours mis sur le compte d'une pratique immodérée des jeux vidéos sa tendance naturelle aux ratés spectaculaire car il a depuis du mal à se concentrer. Exilé depuis 2013 avec une dernière pige en Islande pour suivre un ancien coéquipier de Portsmouth, il aligne évidemment un palmarès incompatible avec sa réputation. Il a gagné deux coupes, celle de la ligue en 1995 avec Liverpool et celle d'Angleterre en 2008 avec Portsmouth. cd/pga/mam