Elle revient à la télévision. Par la petite porte, sur la chaîne d'information BFMTV, mais pour rien de moins que les soirées d'élection présidentielle, les 22 avril et 6 mai. L'épouse de Dominique Strauss-Kahn, qu'on imaginait prendre la place de première dame de France cette année – avant l'affaire du Sofitel new-yorkais qui a sérieusement mis à mal son mari – donnera sa propre analyse du scrutin présidentiel. Crédible? On se souvient que la journaliste Audrey Pulvar a été suspendue d'antenne sur i>Télé quand son compagnon Arnaud Montebourg s'est présenté aux primaires socialistes, même si elle a su rebondir, comme chroniqueuse de «On n'est pas couché», sur France 2. Alors, l'ancienne présentatrice star de «7/7», aujourd'hui directrice éditoriale du site d'infos français du «Huffington Post», a-t-elle encore sa place sur le petit écran?

Christophe Passer, Rédacteur en chef adjoint (société et culture) de «L'Hebdo»

Au deuxième tour, non. Mais la voir analyser le premier tour, c'est de l'ordre de la propagande. Son analyse sera, qu'on le veuille ou non, grevée par son expérience. Et cela va encore donner du grain à moudre à ceux qui disent que les journalistes en sont, qu'ils font partie de la bande.

Cela me laisse songeur. Béatrice Schönberg, femme de Jean-Louis Borloo, a fait un pas de côté pour quitter la politique. Christine Ockrent ne présentait pas la présidentielle quand son mari était ministre. Je pense qu'elles n'ont pas eu tort.

Darius Rochebin, Journaliste et présentateur du «Journal» de RTS Un

Bien sûr. Etre journaliste, c'est mettre entre parenthèses ses relations privées.. Comme je le fais avec ma femme, médecin, alors que ceux-ci m'accusent souvent d'être très critique à leur encontre.

C'est une manière de dire que la vie continue et qu'elle ne se résume pas à l'affaire du Sofitel. C'est assez malin. Je l'avais rencontrée juste avant et l'avais taquinée sur le fait que j'étais amoureux d'elle à l'époque de «7/7». Son mari était à côté et on voyait qu'elle était clairement amoureuse.