Affaire MiaAppels pour libérer la compagne de Rémy Daillet et ses 3 enfants
Soupçonné d’avoir contribué à l’organisation de l’enlèvement de la petite Mia en avril, Rémy Daillet a été arrêté fin mai en Malaisie, ainsi que sa famille.
- par
- Fabien Le Floch

Rémy Daillet le 2 février 2009, en France.
Un groupe de Français et de Malaisiens a lancé un appel aux autorités malaisiennes pour la libération de la compagne de Rémy Daillet, soupçonné d’avoir contribué à l’enlèvement d’une fillette en avril, et de ses enfants.
Rémy Daillet, figure d’un mouvement complotiste et sous le coup d’un mandat d’arrêt international, a été interpellé fin mai sur l’île de Langkawi, avec sa compagne Léonie Bardet, enceinte, et ses trois enfants de 17, 9 et 2 ans. Ils ont été ensuite transférés dans le centre de Belantik géré par les autorités de l’immigration, au Nord-Ouest de la Malaisie, a indiqué une source officielle malaisienne jeudi.
Ce centre accueille des centaines de migrants en situation irrégulière, dans ce pays d’Asie du Sud-Est où l’épidémie de Covid-19 est en pleine expansion. Des amis du couple ont lancé une pétition adressée aux autorités malaisiennes les «suppliant de bien vouloir réparer une terrible injustice».
L’ambassade française muette
«Léonie Bardet, et ses trois enfants, dont un bébé, sont actuellement incarcérés au motif d’un dépassement de leur visa touristique de 6 jours», relève la pétition, s’inquiétant de conditions de détention très difficiles. «Depuis quand on emprisonne des enfants pour les actes de leurs parents?» s’insurge Amor Adjal, l’un des Français de Malaisie à l’origine de la pétition.
Ce groupe a aussi envoyé des requêtes aux autorités françaises, notamment au ministère des Affaires étrangères et à la présidence, leur demandant d’agir pour les sortir de détention. L’ambassade de France en Malaisie n’a pas souhaité faire de commentaires sur ce dossier.
Rémy Daillet et sa famille ont été arrêtés fin mai pour séjour irrégulier. Le Français, qui poursuit une grève de la faim, peut désormais être, soit expulsé vers la France par les autorités malaisiennes pour séjour irrégulier dans leur pays, soit extradé si les autorités retiennent le mandat d’arrêt international.
Dans une vidéo mise en ligne après l’enlèvement d’une fillette, la petite Mia, Rémy Daillet avait tenté de se défendre. Sans évoquer nommément Mia, il réfutait le terme d’enlèvement. Dans d’autres vidéos plus anciennes il défendait l’idée d’un coup d’État populaire et se disait opposé aux impôts, aux vaccins, aux masques ou à la 5G. Dans le cadre de l’affaire Mia, six hommes et la mère de la fillette, proches de la mouvance anti-système et complotistes, ont été mis en examen et placés en détention provisoire.