NucléaireAreva va supprimer 2700 postes en France
Dans le cadre d'un vaste programme d'économies, le spécialiste du nucléaire Areva a annoncé mardi qu'il allait supprimer des milliers d'emplois d'ici à 2017.

Areva va couper dans ses effectifs.
Le groupe qui emploie 44'000 salariés, dont les deux tiers en France, s'est engagé à ne procéder à aucun départ contraint.
Le groupe a précisé qu'il avait déjà enregistré 800 départs depuis le début de l'année, hors plan de suppression d'emploi (PSE).
Deux délégués syndicaux interrogés par l'AFP, destinataires des documents remis officiellement mardi au Comité central d'entreprise (CCE), évoquaient pour leur part un total de 2550 suppressions de postes d'ici deux ans.
Ce nombre «ne tient pas compte des postes déjà vacants et des créations à venir», a précisé Philippe Launay (FO).
Ces prévisions de suppressions, sites par sites, «restent à décortiquer» car les documents représentent plus de 800 pages, dit-il. Elles feront l'objet de premières discussions lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) prévu le 3 et 4 novembre.
Perte record de 4,8 milliards d'euros
Selon la CGT et FO, environ 865 suppressions de postes sont envisagées dans l'entité Areva NP, qui regroupe l'activité réacteurs, dont EDF va prendre le contrôle, et 825 chez Areva NC. Le reste des suppressions concerne les autres entités: ABS (550), SET (96), Eurodif (132) et Areva Mines (84).
Après une perte record de 4,8 milliards d'euros en 2014, Areva avait annoncé en avril ce plan de restructuration, qui prévoit d'ici à 2017 quelque 6000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 3000 à 4000 en France.
L'objectif est de construire deux projets d'entreprise, assure le groupe: celui du «Nouvel Areva», «recentré sur le cycle des matières nucléaires», et celui d'Areva NP, «chaudiériste nucléaire, fournisseur d'équipements, de services et de combustible, dont EDF a vocation, une fois l'opération validée, à devenir l'actionnaire majoritaire».