JusticeArgovie essaie de tirer les leçons de l'affaire Lucie
La mort violente d'une jeune fille au pair fribourgeoise en 2009 s'explique en partie par une défaillance des autorités. Le gouvernement argovien a réformé son système d'exécution des peines. L'enquête arrive à son terme.
- par
- Marc-Henri Jobin

Le meurtre de Lucie a ébranlé la confiance dans la justice, comme en témoigne ce message: «Pourquoi Daniel H., un délinquant jugé dangereux pour la communauté, était-il en liberté?».
Pour les parents de Lucie Trezzini, il n'y a pas de doute. La justice argovienne porte une part de responsabilité dans la mort de leur fille. Daniel H., le jeune cuisinier au chômage qui a tué Lucie le 4 mars 2009, était «mis à l'épreuve», après une première condamnation cinq ans plus tôt pour une première tentative de meurtre.
A l'époque, Daniel H., ivre, avait étranglé une jeune femme presque jusqu'à la mort. Pour pouvoir demander des comptes à la justice, Nicole et Roland Trezzini ont déposé, il y a deux ans, une plainte pénale contre inconnu pour homicide par négligence.