Football: Arsenal sombre à Anfield

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FootballArsenal sombre à Anfield

Les Gunners ont littéralement explosé à Liverpool (4-0). La saison va être longue pour Arsène Wenger... Ou très courte.

Didier Busset
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Didier Busset
Mesut Özil et Granit Xhaka: les deux Gunners ont complètement perdu pied à Liverpool. Une fois de plus.

Mesut Özil et Granit Xhaka: les deux Gunners ont complètement perdu pied à Liverpool. Une fois de plus.

AFP

Il y a des jours comme ça, a-t-on coutume de dire dans ces cas-là. Des jours où rien ne va, où tout s'en va. Des jours que l'on place au plus vite dans la boîte à oubli pour mieux rebondir au suivant.

C'est sûrement ce que seraient tentés de se dire ou de faire les Gunners ce soir après la correction reçue sur le terrain de Liverpool (4-0). Ce serait surtout une grosse erreur. Si les hommes d'Arsène Wenger n'ont pas fait le poids contre ceux de Jürgen Klopp, ce n'est pas la faute à un jour sans, ni au hasard ou à la malchance. C'est tout simplement la logique du sport et la loi du plus fort qui a parlé. Ou celle du moins fort en l'occurrence. Oui, Liverpool a fait son match, poussant sur les jambes quand il fallut et faisant preuve d'un réalisme froid dont ses éléments offensifs sont coutumiers. Oui, les Reds sont difficilement manoeuvrables sur leur mythique pelouse d'Anfield. Oui, c'est une équipe qui va compter dans la course au titre. Oui, les Gunners peuvent se dire tout ça. Pour se rassurer, minimiser, relativiser. Oui. Mais non.

La réalité est qu'Arsenal est une équipe en perdition, qui ne tient plus la route. Une saison passée décevante, un début de championnat raté - une victoire miraculeuse et deux défaites - et un mercato embarrassant: les Londoniens sont partis pour connaître de nombreuses autres déconfitures et déceptions au fil de la saison.

Avec un effectif qui ne ferait même pas peur en Super League, un coach dépassé par les événements et un public qui démissionne, le club a perdu sa grandeur, son âme. Et on ne parle même pas de son jeu: inexistant. Dans tous les compartiments du jeu.

Seul à connaître le sens du mot "défendre", Koscielny ne peut rien à lui tout seul, les autres n'étant qu'imposteurs ou spectateurs privilégiés. Au milieu de terrain, c'est le Sahara et Gobi réunis. Attendu à chaque rencontre comme l'oasis inespérée, Granit Xhaka ne fait que dérégler la boussole en jouant les mirages. Lacunes techniques, lenteur, imprécisions, le Suisse accumule aussi les coups de sang et les cartons. Déjà catastrophique la saison dernière, il n'est pas près de devenir le patron que Wenger attendait.

De patron d'ailleurs, l'Alsacien n'en a point. Cech? Trop isolé, il n'a pas assez d'influence. Ramsey? Trop tendre, il ne rassure personne. Sanchez? Pas concerné, il n'attend que le feu vert pour se faire la malle. Özil? Trop inconstant, il a surtout le charisme d'un gnou égaré. Contre Liverpool, l'Allemand a montré que la seule place qu'il mérite, c'est sur le banc.

La saison des Gunners et d'Arsène Wenger s'annonce donc longue et compliquée. Ou très courte en ce qui concerne le coach tricolore. Déjà fortement décrié ces dernières années, il serait étonnant qu'il finisse le présent exercice en continuant sur cette lancée...

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