Syrie: Attaque rebelle aux «agents toxiques» à Alep

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SyrieAttaque rebelle aux «agents toxiques» à Alep

Selon Moscou, sept personnes auraient perdu la vie dans une attaque lancée par des rebelles syriens.

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Un accord a été conclu «sous la houlette de la Russie et de la Turquie» pour évacuer les civils et les rebelles à Alep. (13 décembre 2016)

Un accord a été conclu «sous la houlette de la Russie et de la Turquie» pour évacuer les civils et les rebelles à Alep. (13 décembre 2016)

AFP
Les rebelles se sont retirés lundi de six nouveaux quartiers importants d'Alep face à l'avancée de l'armée syrienne rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ils ne sont plus que dans une petite poche dans la deuxième ville de Syrie. La prise d'Alep n'est «plus qu'une question de temps», selon l'OSDH. (12 décembre 2016)

Les rebelles se sont retirés lundi de six nouveaux quartiers importants d'Alep face à l'avancée de l'armée syrienne rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ils ne sont plus que dans une petite poche dans la deuxième ville de Syrie. La prise d'Alep n'est «plus qu'une question de temps», selon l'OSDH. (12 décembre 2016)

AFP
Plus de de 10'000 civils ont fui les quartiers rebelles d'Alep depuis minuit en raison des violents bombardements. (Dimanche 11 décembre 2016)

Plus de de 10'000 civils ont fui les quartiers rebelles d'Alep depuis minuit en raison des violents bombardements. (Dimanche 11 décembre 2016)

AFP

Le ministère de la Défense russe a affirmé mercredi que sept personnes avaient été tuées à Alep dans une attaque lancée par des rebelles syriens avec des munitions chargées d'«agents toxiques».

Cité par l'agence officielle TASS, le chef du centre du ministère russe de la Défense pour la Syrie, Sergueï Tchvarkov, a déclaré que le groupe rebelle Nureddin al-Zenki avait lancé mardi des munitions contenant cette substance - non précisée - sur un quartier d'Alep tenu par les forces du régime, depuis une zone sous contrôle rebelle.

Difficultés respiratoires et brûlures des voies respiratoires

«A la suite de cette attaque terroriste, sept personnes sont mortes et 23 ont été évacuées vers les hôpitaux d'Alep avec des difficultés respiratoires et des brûlures des voies respiratoires», a déclaré Sergueï Tchvarkov.

Il a ajouté que la Russie avait informé les Etats-Unis, qui soutiennent les rebelles.

Les médias officiels syriens ont fait état mardi de 5 morts et huit blessés à Alep après des tirs effectués par les rebelles avec des obus contenant des gaz toxiques.

Une attaque au gaz toxiques n'est pas confirmée

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le bilan de cette attaque s'élèverait à six morts, tous des soldats, mais l'ONG n'a pas pu confirmer qu'il s'agissait d'attaques au gaz toxique.

La déclaration du ministère russe de la Défense survient alors que l'OSDH a fait état mardi de 24 cas de suffocation après le largage de barils d'explosifs par des hélicoptères du régime dans la ville rebelle de Saraqeb, à 50 km au sud d'Alep. Les habitants ont affirmé qu'il s'agissait de chlore mais l'ONG n'a pas été en mesure de confirmer cette information.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est dite mercredi «préoccupée» par les informations selon lesquelles du chlore aurait été utilisé lors du bombardement.

C'est également près de Saraqeb qu'un hélicoptère russe s'est écrasé lundi après avoir été touché par un projectile. Les cinq militaires russes à bord ont péri.

Des Corridors «humanitaires»

Le représentant du ministère russe de la Défense a ajouté que 372 civils syriens avaient utilisé les «corridors humanitaires» ouverts par la Russie, qui soutient les forces du régime, pour leur permettre de fuir les zones d'Alep contrôlées par les rebelles et rejoindre les quartiers tenus par le régime.

Il a accusé les rebelles d'essayer d'empêcher les civils de quitter les territoires qu'ils contrôlent.

Une quarantaine d'ONG ont dénoncé mercredi la proposition «consternante» de «prétendus couloirs humanitaires» par le régime et son allié russe.

Quelque 300.000 personnes, selon l'ONU, vivent dans des conditions de plus en plus précaires dans les quartiers rebelles de d'Alep, totalement coupés des quartiers de l'ouest aux mains du pouvoir.

(AFP)

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