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CommémorationAu Bahreïn, la police tue un manifestant

Un jeune protestataire a été tué dans des affrontements avec les forces anti-émeutes dans un village chiite proche de Manama, la capitale.

Des centaines de manifestants commémorent aujourd'hui les deux ans du début du soulèvement bahreïni, dans la foulée du printemps arabe. Les protestataires chiites demandent ici que l'on ne retourne pas en arrière.

Des centaines de manifestants commémorent aujourd'hui les deux ans du début du soulèvement bahreïni, dans la foulée du printemps arabe. Les protestataires chiites demandent ici que l'on ne retourne pas en arrière.

Reuters

Deux ans. Cela fait deux ans que la contestation dans cette monarchie du Golfe a commencé, dans la foulée de ce que les médias ont appelé Le Printemps arabe. Ce jeudi, une manifestation de l'opposition chiite était organisée pour commémorer ce deuxième anniversaire.

«Un blessé admis à l'hôpital Salmaniya (à Manama) s'est trouvé sans vie», a indiqué le ministère de l'Intérieur sur Twitter sans donner de détails. «Le Parquet a été informé de l'affaire», a-t-il ajouté. Le décès est donc confirmé. Mais ni l'âge de la victime qui répond au nom de Hussein al-Jaziri, ni les circonstances du drame.

La cause de la mort de ce protestataire? Un tir de chevrotine lors d'affrontements entre forces anti-émeutes et manifestants dans le village de Dia, a précisé sur Twitter la principale formation de l'opposition chiite, Al-Wefaq.

Cocktails Molotov contre tirs à la chevrotine

Des centaines de manifestants sont descendus dans la rue ce jeudi matin dans plusieurs villages chiites pour protester contre le gouvernement, et commémorer le soulèvement animé par la majorité chiite et maté dans cette monarchie du Golfe dirigée par une dynastie sunnite.

Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré à la chevrotine contre les manifestants, qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov en direction des policiers, déployés en force autour des villages chiites, ont ajouté les témoins.

Les affrontements ont éclaté après l'appel à la grève générale et à la désobéissance civile lancé par le «Collectif du 14 février», un groupe clandestin qui orchestre la mobilisation via les réseaux sociaux, pour marquer le deuxième anniversaire du soulèvement.

(ats)

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