FOOTBALLAu FC Sion, le coach a mis les choses au point
Après le faux départ contre Servette et les tensions qui étaient apparues, Marco Walker a parlé à ses joueurs afin de repartir sur de meilleures bases. En quête de réhabilitation, les Valaisans sont attendus dimanche à Bâle.

- par
- Nicolas Jacquier

Battu par Servette devant son public, le FC Sion de Marco Walker a manqué son début de championnat. Après ce faux départ, le coach de Tourbillon en a profité pour recadrer l’équipe.
Après la défaite de son équipe contre Servette dimanche en ouverture du championnat, Marco Walker était apparu fâché, même remonté contre ses joueurs, dont certains s’étaient plaints d’une préparation tronquée, déplorant un temps de jeu uniformément réparti durant les matches amicaux et un manque de fraîcheur. En lieu et place de la sérénité attendue, la nervosité avait rapidement gagné les acteurs. «Avant de se plaindre et de trouver des excuses, que les joueurs fassent d’abord leur boulot!» avait sèchement répliqué le technicien de Tourbillon, promettant de régler ça dès le lendemain entre les personnes concernées. Voilà qui promettait un sévère recadrage pour des Valaisans bien plus offensifs dans les propos exprimés qu’à même la pelouse…
«On en a parlé entre nous, ça n’arrivera plus. Chacun doit prendre sur soi, quitte à en discuter entre nous s’il le faut»
Résultat? Quatre jours ont passé et la vie a repris son cours à la Porte d’Octodure. Avant cela et comme il s’y était engagé, Marco Walker a tenu à mettre les choses au point. «Notre comportement n’était pas top. On était tous certes très déçus mais si après seulement un match, les critiques fusent en dehors de l’équipe, je ne comprends pas, a-t-il convenu ce jeudi à Riddes devant les médias. Ce n’est pas un comportement très professionnel.» Le technicien soleurois n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler à ses joueurs. «On en a parlé entre nous, ça n’arrivera plus. Chacun doit prendre sur soi, quitte à en discuter entre nous s’il le faut. Cela vaut aussi pour moi d’ailleurs…»
Un seul carton jaune
Si l’épisode est clos, la frustration demeure et elle est énorme. «On n’a pas réussi à mettre sur le terrain ce que l’on avait préparé. On aurait voulu faire mieux.» Le plus décevant? Sans doute une attitude peu encline au dépassement de soi et à la révolte, caractérisées par un manque de saine agressivité. «Il n’est pas normal de terminer un derby avec un seul carton jaune (26e, Itaitinga) comme l’autre jour, reprend l’entraîneur. Mais pour faire des fautes, encore faut-il être proche de son adversaire. Je ne dis pas qu’il faut le blesser, mais simplement montrer qu’on est là. Dans ce match, on a joué sans émotions. C’est sans doute ce qui nous a le plus manqué…»
Après son faux départ à domicile, Sion a remis les bouchées doubles cette semaine à l’entraînement. «Les gars ont bien réagi, les séances ont été bonnes…»
«On se déplace à Bâle pour s’imposer. Je vais retrouver ce qui a été ma maison mais je veux surtout gagner…»
Prochaine étape, dimanche à Bâle, où le club valaisan ne s’est plus imposé en championnat depuis 24 ans (3-1 en août 1997). Pour un visiteur en quête de réhabilitation, on imagine des déplacements plus faciles à appréhender. Marco Walker n’en a cure, alors même qu’il s’apprête à retrouver un stade et un club qui furent les siens pendant des années (après avoir été joueur, l’homme en avait longtemps été l’assistant). «On se déplace à Bâle pour s’imposer, dit-il sans forfanterie aucune, conscient aussi du nouveau potentiel du FC Sion. Je vais retrouver ce qui a été ma maison mais je veux surtout gagner…»
Pour l’occasion, le coach valaisan pourra compter sur Kevin Bua, Geoffroy Serey Die et le dernier arrivé, le Brésilien Marquinhos Cipriano, tous à disposition. À Tourbillon, le délicat moment du choix est arrivé.