Buenos AiresAu G20, Macron rencontrera «MBS»
Le président français a fait savoir qu'il rencontrera le prince saoudien à Buenos Aires pour parler du journaliste Khashoggi, assassiné en Turquie.

Emmanuel Macron: «J'aurai l'occasion indubitablement de l'évoquer avec le prince héritier en marge du sommet.»
Emmanuel Macron a déclaré jeudi qu'il évoquerait l'affaire Khashoggi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane («MBS») en marge du G20 et annoncé par ailleurs une réunion de «cordination» entre leaders européens en début de sommet. Interrogé sur les suites de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, le président français a répondu : «j'aurai l'occasion indubitablement de l'évoquer avec le prince héritier en marge du sommet».
Il a réclamé à nouveau une «clarté complète» sur ce dossier qui fait grand bruit et suggéré d'associer «la communauté internationale» à l'enquête.
«Je souhaite que les investigations apportent une clarté complète à la famille et aux proches et à la communauté internationale, et qu'il puisse y avoir une association de la communauté internationale», a-t-il dit lors d'un point de presse.
«Dialogue continu» avec Trump
Il a aussi expliqué qu'il évoquerait l'affaire «entre Européens demain matin», car «j'ai souhaité avoir un réunion de coordination des Européens avant ce G20» à Buenos Aires.
Le président français avait déjà organisé une telle réunion au début du G7 de Charlevoix au Québec en juin, destinée à aligner les positions de leaders européens parfois divergentes.
Le président a enfin assuré avoir «un dialogue continu» avec Donald Trump, qui n'a pas prévu de rencontre bilatérale avec lui durant le G20, alors que le président américain rencontrera la chancelière allemande Angela Merkel.
Les relations entre les deux dirigeants se sont refroidies depuis les tweets de l'Américain le 11 novembre, où il a critiqué« le projet d'armée européenne du Français ainsi que sa faible popularité et le fort niveau du chômage en France.
En réponse, Emmanuel Macron a déclaré jeudi au journal argentin «La Nacion» que «certaines décisions récentes des Etats-Unis se sont faites au détriment des intérêts de leurs alliés».
Mais il est resté extrêmement mesuré dans ses critiques, en soulignant les »nombreux points d'accord« avec Donald Trump, notamment sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, même s'il existe «des désaccords sur le commerce et le climat».