Guerre - Au Yémen, 90 combattants tués lors de nouveaux combats à Marib

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GuerreAu Yémen, 90 combattants tués lors de nouveaux combats à Marib

Les rebelles Houthis, proches de l’Iran, mènent une offensive depuis février pour arracher ce dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen.

Un soldat des forces gouvernementales, le 19 juin près de la ville de Marib.

Un soldat des forces gouvernementales, le 19 juin près de la ville de Marib.

AFP

De nouveaux combats entre les forces gouvernementales et les rebelles dans la province de Marib, dans le nord du Yémen, ont fait 90 morts ces deux derniers jours, ont indiqué mardi à l’AFP des sources militaires propouvoir.

Proches de l’Iran, les rebelles Houthis mènent une offensive depuis février pour arracher ce dernier bastion du gouvernement dans le nord du pays en guerre, en dépit des efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu. Le nord du Yémen est largement aux mains des rebelles qui contrôlent également la capitale Sanaa.

Les forces gouvernementales ont déjoué les attaques des Houthis sur divers fronts au nord de la ville de Marib, chef-lieu de la province du même nom, après des combats acharnés qui ont tué 63 rebelles et 27 combattants fidèles au gouvernement, ont indiqué les sources militaires propouvoir.

Attaques de plus en plus «fréquentes»

Convoitée pour sa richesse en pétrole et son enjeu politique, la région de Marib avait connu une accalmie ces dernières semaines sur fond de tractations diplomatiques menées par l’ONU et les États-Unis. Mais les attaques des Houthis ont été de plus en plus «fréquentes» ces derniers jours, a indiqué un responsable du gouvernement, dont les forces sont appuyées sur le terrain par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite sunnite, voisine du Yémen et grand rival régional de l’Iran chiite.

Samedi, les combats pour la conquête de Marib ont fait 47 morts, dont 16 combattants loyalistes. Les Houthis ne rapportent de leur côté que très rarement les victimes dans leurs rangs. Le conflit au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, a éclaté en 2014 après une offensive des Houthis venus du Nord. Le pays est depuis devenu le pire désastre humanitaire au monde selon l’ONU, avec des dizaines de milliers de morts d’après des ONG et une population au bord de la famine.

En visite à Vienne mardi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a déclaré lors d’une conférence de presse que son pays voulait «arrêter la guerre et se tourner vers une voie politique», regrettant que les Houthis n’aient pas accepté l’offre de cessez-le-feu de Ryad.

La semaine dernière, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a reconnu l’échec des efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre dans le pays, au terme d’une mission de trois ans. Les Houthis réclament à Ryad la fin du blocus aérien et maritime imposé à leur pays comme condition préalable à un accord de cessez-le-feu. En plus de leur offensive sur Marib, les rebelles lancent régulièrement des missiles et drones vers le territoire saoudien, visant notamment ses installations pétrolières.

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