ExtrêmeAvant le Pacifique Sud à la rame, il s'échauffe sur le Léman
Le Français Stéphane Brogniart est pour trois jours sur le Léman. Une première étape de préparation pour le défi fou qu'il veut réaliser.
- par
- Renaud Michiels

Stéphane Brogniart est actuellement sur le Léman. Pour 3 jours et 200 kilomètres d'entraînement.
Si vous apercevez ce mercredi ou demain jeudi une drôle d'embarcation sur le Léman avec un type qui rame, tout est normal: il s'agit de Stéphane Brogniart, un sportif de l'extrême en plein «défi préparatoire».
Le Français est parti mardi matin d'Évian pour 3 jours et 200 kilomètres sur «notre» lac. Mardi, il a rejoint Montreux, puis Vevey. Aujourd'hui, il file vers Genève. Mais ce n'est rien par rapport à son objectif final: traverser le Pacifique Sud à la rame!

Stéphane Brogniart est parti d'Évian mardi matin.
Vosgien de 40 ans, Stéphane Brogniart est préparateur mental et spécialiste de l'ultratrail: des courses extrêmes dans la nature sur de très longues distances. Mais l'homme s'est fixé un nouveau défi à sa démesure, prévu pour le premier semestre 2021: relier le Pérou et la Nouvelle-Calédonie à la rame sans assistance, soit 12 000 km à travers le Pacifique Sud. Une traversée prévue pour durer entre 4 et 6 mois que personne n'a jamais réalisée.
À côté de ce projet, le Léman apparaît comme une gentille mise en bouche. Stéphane Brogniart compare cependant le lac à une «mer intérieure» et il s'agit dans son esprit d'une étape importante pour savoir où il en est physiquement, prendre ses repères et surtout mieux connaître le fonctionnement de son bateau Etarcos, en vue de l'améliorer constamment jusqu'au grand départ.
«Vent contraire, l'ennemi de ce genre d'embarcation»
Ajoutons que le Léman n'est pas un long fleuve tranquille… Mardi, comme il le relate sur Facebook, il a d'ailleurs ramé au propre comme au figuré pour relier Montreux à Vevey, en luttant contre les éléments. «Vent contraire, l'ennemi de ce genre d'embarcation, il devient impossible d'avancer», a-t-il écrit.
Depuis, il a pris un peu de repos. Et est reparti avec «une météo favorable». Si vous souhaitez apercevoir ou encourager celui qui veut «rendre possible l'impossible», on peut suivre en direct sa progression sur internet. Ce mercredi en fin de matinée, il était au large d'Epesses et filait vers Lausanne.