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FOOTBALLBâle est avec les plus grands

En s'imposant à Chelsea, le FCB a-t-il signé le plus grand exploit européen d'un club suisse? «Le Matin» a sélectionné six autres performances inoubliables.

par
Mathieu Aeschmann
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Ulli Stielike (le bras levé, félicité par Claude Ryf et Robert Lüthi) puis Maurizio Jacobacci rejouent David contre Goliath dans une Maladière en fusion, le 19 mars 1986, à l'occasion du quart de finale retour de Coupe de l'UEFA. Dommage que le second but neuchâtelois tombe un peu tard pour faire douter le Real de Butragueño, vainqueur 3-0 à Madrid.

Ulli Stielike (le bras levé, félicité par Claude Ryf et Robert Lüthi) puis Maurizio Jacobacci rejouent David contre Goliath dans une Maladière en fusion, le 19 mars 1986, à l'occasion du quart de finale retour de Coupe de l'UEFA. Dommage que le second but neuchâtelois tombe un peu tard pour faire douter le Real de Butragueño, vainqueur 3-0 à Madrid.

Keystone
Le coup franc de Murat Yakin (photo) est resté dans les mémoires comme une des frappes les plus incroyables de l'histoire des Coupes d'Europe. Malheureusement, un but de Kluivert lors de la revanche ferme la porte des quarts de finale 1997 à GC.

Le coup franc de Murat Yakin (photo) est resté dans les mémoires comme une des frappes les plus incroyables de l'histoire des Coupes d'Europe. Malheureusement, un but de Kluivert lors de la revanche ferme la porte des quarts de finale 1997 à GC.

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Sur un corner de Gajic, Hannu Tihinen (photo) réalise la talonnade de sa vie pour offrir au FCZ de Challandes son plus beau succès. Battus ce soir-là, Pirlo, Ronaldinho and Co. verront quand même le printemps européen 2010.

Sur un corner de Gajic, Hannu Tihinen (photo) réalise la talonnade de sa vie pour offrir au FCZ de Challandes son plus beau succès. Battus ce soir-là, Pirlo, Ronaldinho and Co. verront quand même le printemps européen 2010.

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Existe-t-il une hiérarchie de l'exploit? A peine Marco Streller avait-il quitté Stamford Bridge mardi soir que l'envie de classer la performance bâloise s'empara de ses heureux témoins. Plus ou moins renversante que le doublé de Sulser qui terrassa le Real en 1978? Vraiment au niveau du succès de YB contre le grand Stade de Reims en demi-finale de la Coupe des champions 1959?

«Il est difficile de comparer les époques, prévient Bernard Challandes, vainqueur de l'AC Milan en 2009. Mais le rapport de force demeure. Je suis convaincu que le Real de 1986 représentait pour Xamax un défi aussi important que ce Chelsea pour le FC Bâle.»

Le jeu des comparaisons n'est donc pas totalement hors sujet. A condition d'y imposer des limites claires. Ici, le résultat d'un seul match, forcément victorieux et considéré indépendamment de sa signification à l'échelle de la compétition.

Du coup, les deux demi-finales de Coupes des champions du FCZ (1964 et 77) n'ont pas trouvé place dans la sélection ci-dessous (1-8 contre le Real et 1-6 contre Liverpool). Tout le contraire de ce succès charnière des Sauterelles à Amsterdam (1-0), en 1996, qui ne débouchera pourtant pas sur une qualification.

«Même si l'Ajax avait vendu quelques joueurs-clés durant l'été, cette équipe était un peu le Barça des années 1990, se souvient Massimo Lombardo, titulaire ce soir-là (ndlr: l'Ajax restait sur un titre (95) et une finale (96) de Ligue des champions). Un match comme celui-là, tu ne sens pas que tu vas le gagner. Mais par contre, tu te rends compte que tu soutiens la comparaison et cela te donne des forces.»

Bernard Challandes encore: «Même si nous avions aussi eu des chances de tuer le match à Milan, la maîtrise des Bâlois est supérieure. Gagner à Chelsea sera toujours «anormal» pour un club suisse. Mais le FCB est parvenu à banaliser l'exploit. Il est aujourd'hui acquis qu'il posera problème à n'importe qui en Europe.»

De quoi consacrer ce Chelsea- Bâle comme plus grand exploit des clubs suisses? A vous de trancher (voire sondage ci-contre).

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