Canton de Vaud: Ballottage aux Etats, le PLR prend 1 siège au PS au National

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Canton de VaudBallottage aux Etats, le PLR prend 1 siège au PS au National

Ballottage général au Conseil des Etats. La socialiste Géraldine Savary et le Vert Luc Recordon, arrivent en tête. Au National, le PLR est le gagnant dimanche.

Après 55% de suffrages dépouillés dans le canton de Vaud, Géraldine Savary se détache avec 38,45% des suffrages, suivie par Luc Recordon avec 35,39% et Olivier Français qui atteint 32,35%.

Après 55% de suffrages dépouillés dans le canton de Vaud, Géraldine Savary se détache avec 38,45% des suffrages, suivie par Luc Recordon avec 35,39% et Olivier Français qui atteint 32,35%.

Keystone

Conseil des Etats

La gauche vaudoise sort en tête dimanche pour le Conseil des Etats. La socialiste Géraldine Savary et le Vert Luc Recordon sont suivis par le PLR Olivier Français. Le centre et la droite devront s'unir s'ils veulent faire pencher la balance le 8 novembre.

Géraldine Savary se détache avec 41,38% des suffrages, suivie par Luc Recordon avec 38,75% et Olivier Français qui atteint 30,87%. Les deux UDC, le député et chef du groupe Michaël Buffat (18,30%) et la présidente du parti Fabienne Despot (16,86%), viennent ensuite. Nettement plus loin suivent la Vert'libérale Isabelle Chevalley (7,16%) et les deux PDC Claude Béglé (5,57%) et Jacques Neirynck (4,30%). La participation s'élève à 43,53%.

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Cesser les querelles

Avec ces résultats, la balle est dans le camp de la droite, qui s'est montrée jusqu'ici divisée dans le canton de Vaud. Pour «rééquilibrer» la représentation politique à la chambre des cantons, comme le dit le PLR, le camp bourgeois devrait faire cesser les querelles et montrer un vrai front commun en soutien à Olivier Français

«Nous avons un beau challenge pour le second tour avec nos partenaires du centre pour former une plate-forme commune. Je suis assez confiant de ce point de vue», a expliqué le conseiller national et municipal lausannois. .«Mais il ne faut pas faire de faute stratégique, autrement on est 'pomme'».

UDC irritée

Présidente de l'UDC Vaud, Fabienne Despot n'est «pas surprise» d'arriver derrière son colistier Michaël Buffat après les querelles intestines de l'été au sein du parti. «C'était prévisible», reconnaît-elle. Interrogée sur le soutien de l'UDC à Olivier Français au second tour le 8 novembre, Mme Despot ne cache pas l'irritation du parti vis-à-vis de la tactique du PLR, qui a notamment refusé tout apparentement avec l'UDC pour ce scrutin.

«Nous allons voir ce que le PLR propose», indique la présidente, faisant référence aux prochains scrutins vaudois, les communales en 2016 et les cantonales en 2017. L'UDC va se pencher sur la question lundi, elle participera à la réunion des partis du centre durant l'après-midi et la décision tombera lors de son congrès en soirée, selon Mme Despot.

Même son de cloche de la part de l'UDC Guy Parmelin. Le résultat de dimanche soir est clair: il faut s'unir à droite si l'on veut gagner, y compris avec des apparentements, et surtout si ce scrutin précède des communales et des cantonales. Axel Marion, co-président du PDC Vaud, laisse entendre que tout doit être discuté pour voir ce que les membres seraient prêts à accepter.

La gauche satisfaite

Président du PLR Vaud, Frédéric Borloz renvoie aux discussions de lundi, en insistant lui aussi sur la séquence électorale vaudoise particulière. Pour la gauche, ce dimanche est «une belle journée», lance de son côté Luc Recordon. «Nous sommes exactement dans les clous, mais il va falloir se battre pour le second tour», souligne le sénateur vert.

Les sortants espèrent mettre en avant des thèmes qui leur sont chers et qui ont été occultés lors de la bataille du premier tour, à l'instar des enjeux énergétiques ou de la petite enfance. Est-ce que la droite réussira à s'unir, est-ce que les éventuels mots d'ordre des états-majors seront vraiment suivis dans l'isoloir par les électeurs? Luc Recordon exprime quelques doutes.

Retour de l'Europe

Alors que le sujet a pour ainsi dire été absent de la campagne, les relations avec l'Union européenne (UE) font leur retour. Le président du Conseil d'Etat Pierre-Yves Maillard y voit la priorité des priorités: «Est-ce que la Suisse veut rompre ses relations avec son principal marché?», demande-t-il.

Guy Parmelin le reconnaît aussi: les liens avec Bruxelles seront la thématique centrale de la prochaine législature. Mais pour lui, les succès de l'UDC sont «un deuxième signe clair» pour le Conseil fédéral dans sa stratégie vis-à-vis de l'UE, après le vote du 9 févier 2014 sur l'immigration de masse.

Conseil national: Le PLR reprend un siège au PS

Le PLR est le gagnant dimanche de l'élection au Conseil national dans le canton de Vaud. Il décroche un 5e siège, au détriment du PS. Pour les autres partis, c'est la stabilité. Trois sortants, Fathi Derder, Jacques Neirynck et Christian van Singer ne sont pas réélus.

Après plusieurs années de déclin, le PLR a retrouvé des couleurs dans le canton de Vaud. Il regagne un des deux sièges perdus en 2007 et confirme la reprise observée lors des dernières élections communales.

Le parti décroche cinq mandats: Isabelle Moret, qui est la mieux élue du canton, Olivier Français et Olivier Feller rempilent pour quatre ans. Deux nouveaux venus bien connus sur la scène cantonale, le président du parti et syndic d'Aigle Frédéric Borloz et le syndic de Montreux Laurent Wehrli iront siéger à Berne. Le sortant Fathi Derder est recalé.

Frédéric Borloz explique ce succès par le discours du PLR: «antipopuliste, pas sexy, mais avant tout responsable. On n'a pas de slogan qui plaît à tout le monde, on ne joue pas sur les peurs comme l'UDC, les Verts et de plus en plus la gauche», a-t-il relevé.

Nouveaux visages

Globalement, la droite sort renforcée de cette élection: elle compte neuf sièges contre sept à la gauche (-1) et deux au centre. Cette députation vaudoise comptera un tiers de «nouveaux» visages.

L'UDC, tiraillée tout l'été par ses guerres intestines, limite les dégâts et conserve ses quatre élus: les sortants Guy Parmelin et Jean-Pierre Grin, et deux nouveaux: l'agriculteur et député Jacques Nicolet et Michael Buffat, chef de groupe.

La présidente du parti Fabienne Despot a fait les frais du «scandale» et se retrouve reléguée loin derrière. «Il s'agit clairement d'une sanction, mais ce n'était pas forcément prévisible», remarque-t-elle.

«On est un des rares cantons où l'UDC stagne. On aurait préféré décrocher un cinquième siège, mais il faut voir les turbulences qu'on a traversées», a renchéri le conseiller national Guy Parmelin.

Importants moyens de la droite

Les socialistes perdent le sixième siège récolté de justesse en 2011. Leurs cinq sortants repartent pour quatre ans, Géraldine Savary, Ada Marra, Roger Nordmann, Rebecca Ruiz et Cesla Amarelle, avec Jean Christophe Schwaab qui accédera à la Chambre du peuple après l'élection prévisible de Géraldine Savary aux Etats.

Les socialistes attribuent ce résultat aux importants moyens que la droite a engagés dans la campagne et au contexte international. «Dans un contexte économique insécurisé, les gens ont tendance à voter plutôt PLR», estime Stéphane Montangero, président du PS.

Adèle Thorens en embuscade

Les Verts sauvent leurs deux sièges: Luc Recordon - qui pourrait rempiler aux Etats - et Daniel Brélaz sont élus. Le syndic de Lausanne, un poste qu'il quittera l'an prochain, signe son retour sur la scène fédérale à 65 ans. Il y a déjà siégé de 1979 à 1989 et 2007 à 2011. Adèle Thorens, coprésidente des Verts suisses, devrait sauver son siège, en cas d'élection de Luc Recordon aux Etats.

Le centre conserve ses deux sièges, avec la sortante vert'libérale Isabelle Chevalley, qui réalise un bon score personnel. «Mais il y a un trou derrière moi, ce n'est pas bon pour le parti», a-t-elle dit. Le PDC Claude Béglé a ravi le siège de Jacques Neirynck, relégué sur une liste senior. L'ancien président de la Poste a mené une campagne très active sur le terrain, avec d'importants moyens.

Pas de siège PBD romand

En revanche, le PBD n'a pas réussi à obtenir un siège, malgré la candidature de Christine Bussat. La figure de proue de la Marche blanche s'est dite déçue pour le parti, mais pas pour elle-même. «Je fais un meilleur travail depuis l'extérieur du Parlement», estime-t-elle. Elle termine derrière l'ancien président de Prométerre, Yves Pellaux.

La participation a légèrement progressé par rapport à 2011. Elle s'est montée à 42,93%, contre 41,63% il y a quatre ans.

(ats/rédaction news:express)

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