Ski alpin: Beat Feuz a réalisé un nouveau festival sur la Streif

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Ski alpinBeat Feuz a réalisé un nouveau festival sur la Streif

Deux jours après son premier succès à Kitzbühel, le descendeur bernois a récidivé ce dimanche. Il a fait la différence dans la deuxième moitié de course.

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Sport-Center
Beat Feuz s’est offert un deuxième chamois d’or à Kitzbühel.

Beat Feuz s’est offert un deuxième chamois d’or à Kitzbühel.

AFP

La Streif se refusait à lui depuis toujours (quatre deuxièmes places), et voilà qu’il s’impose deux fois à Kitzbühel en l’espace de deux jours! Au surlendemain de son triomphe, vendredi, le descendeur bernois Beat Feuz a en effet réalisé un nouveau festival pour faire coup double dans la station autrichienne.

La courte interruption provoquée par le brouillard juste avant son départ n’a pas suffi à le déconcentrer. «J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un accident. Puis j’ai compris que c’était le brouillard et j’ai tenté de bien rester dans ma bulle et de ne surtout pas tergiverser, a expliqué le Bernois. Je n’ai pas pris autant de risques que lors de ma première victoire de vendredi car la visibilité n’était pas optimale.»

Le skieur de Schangnau s’est imposé avec 0’’17 d’avance sur le Français Johan Clarey, et 0’’38 sur l’Autrichien Matthias Mayer, qu’il avait précédé de 16 centièmes vendredi. À 40 ans, Clarey devient le skieur le plus âgé à terminer sur un podium de Coupe du monde. «C’était une semaine incroyable! C’est juste que Beat Feuz a été supersonique sur la dernière section, il ne me manque pas grand-chose pour aller chercher le Graal», a relevé le skieur tricolore dans l’aire d’arrivée.

Une fin de course d’anthologie

Beat Feuz a fait la différence dans la deuxième moitié de la terrible descente. Au quatrième temps intermédiaire, soit à peu près à mi-course, il accusait encore un retard de 42 centièmes de seconde sur Clarey.

Mais il a petit à petit comblé son débours, et a une nouvelle fois parfaitement maîtrisé la Hausbergkante et la traverse. À l’entrée du schuss final, il avait réduit son retard à un petit centième. Lancé comme une bombe, il a réussi à faire la différence dans les dernières centaines de mètres. «J’ai attaqué la traverse finale très haut, car c’est l’une des erreurs que j’ai faites vendredi, j’étais entré trop direct et du coup ma ligne avait été un poil trop basse, a analysé le Bernois. Là, j’ai pu arriver avec beaucoup de vitesse!»

Ce doublé permet à Beat Feuz de reprendre la tête au classement de la Coupe du monde de descente, et d’ainsi s’approcher de ce qui pourrait être son quatrième Globe de la spécialité.

Il faut remonter plus loin pour trouver trace des autres Suisses. Marco Odermatt termine à une bonne dixième place (+1’’32), Stefan Rogentin à la 20e (+1’’86), Gilles Roulin à la 22e (+2’’01), Carlo Janka à la 30e (+2’’45), Ralph Weber à la 40e (+3’’25) et Nils Mani à la 42e (+3’’31).

Une frayeur avec le dossard 50

Signalons enfin que Beat Feuz a dû avoir des sueurs froides au passage du dossard No 50: l’Italien Florian Schieder était en effet en avance de 18 centièmes sur Feuz au troisième temps intermédiaire, et il n’avait que 17 centièmes de retard au quatrième pointage. Mais il n’a pas tenu la distance pour finalement se classer 14e, à 1’’43 du Bernois.

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