Ski alpin: Beat Feuz s’impose enfin à Kitzbühel

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Ski alpinBeat Feuz s’impose enfin à Kitzbühel

Quatre fois deuxième sur la Streif, le descendeur bernois a effectué une descente quasi-parfaite. Il a cependant eu peur que le vent n’arrête définitivement la course. Terrible chute d’Urs Kryenbühl.

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Enfin un chamois d’or pour Beat Feuz.

Enfin un chamois d’or pour Beat Feuz.

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Le Bernois Beat Feuz, triple vainqueur du globe de cristal de la descente, a enfin accroché la Streif à son palmarès. Quatre fois deuxième à Kitzbühel, le skieur de Schangnau s’est montré impérial dans la première des deux descentes de Kitzbühel agendées ce week-end.

Feuz a maîtrisé la difficile piste autrichienne avec autorité. Même s’il n’a pas réalisé les meilleurs temps intermédiaires sur le haut de la piste, il a parfaitement négocié sa fin de descente – et notamment le schuss final après la Hausbergkante.

Beat Feuz a enfin réussi à dompter la Streif.

Beat Feuz a enfin réussi à dompter la Streif.

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«Ce n’était pas ma meilleure descente sur la Streif mais la deuxième, après celle de 2017 où j’avais chuté dans la traverse finale», a souri le Bernois, complètement soulagé dans l’aire d’arrivée, tenant solidement son chamois d’or qu’il a réussi à soulever lors de cette onzième tentative. J’ai pris des risques, je ne savais pas si ça allait payer. Ces dernières semaines j’ai commis plusieurs erreurs en course. Mais là tout s’est bien passé et la concurrence a enfin été battue ici!»

Le vent comme principal adversaire

Feuz a cependant eu peur que les aléas de la course et de la météo ne jouent contre lui. Après une première interruption de course provoquée par la chute de l’Américain Ryan Cochran-Siegle (dossard 13), puis une deuxième après la terrible envolée du Suisse Urs Kryenbühl (dossard 17) sur le dernier saut du schuss final, le vent a conduit les organisateurs à interrompre la course à deux reprises durant de longues minutes.

«Mentalement, ça aurait vraiment terrible si la course avait été annulée, a expliqué «Kugeblitz». Je n’aurais pas pris le départ samedi, car dans la tête, j’aurais trop cogité et cela aurait été dangereux.»

Mais finalement, les 30 premiers coureurs ont pu être lancés, ce qui a permis la validation de la victoire du Bernois. Feuz s’impose finalement avec 16 centièmes de seconde d’avance sur l’Autrichien Matthias Mayer (qui a toujours été très proche de lui, mais jamais devant), et 56 centièmes sur l’Italien Dominik Paris.

Carlo Janka a pris une belle sixième place (à 1’’37 de Feuz), Ralph Weber terminant nettement plus loin (28e à 4’’93). La course n’a pas repris après le passage du trentième concurrent, ce qui a ainsi empêché les Suisses Marco Odermatt (dossard 31), Gilles Roulin (32), Stefan Rogentin (36) et Nils Mani (48) de se confronter à la Streif. La deuxième descente aura lieu samedi à 11h30.

Kryenbühl était conscient

Le Schwytzois Urs Kryenbühl a fait peur à tout le monde lorsqu’il s’est envolé la tête la première à plus de 140 km/h sur le saut du schuss final. Plusieurs skieurs ont critiqué le fait que cette bosse finale n’avait pas été rabotée malgré plusieurs avertissements à la FIS dès le premier entraînement mercredi.

S’il a franchi la ligne et que son temps a été pris en compte (il termine 25e à 3’’40), il est resté allongé de longues minutes dans l’aire d’arrivée, provoquant des mouvements d’inquiétude chez son coéquipier Beat Feuz, assis sur son siège de leader provisoire. Comme Cochran-Siegle, Kryenbühl a été héliporté en direction de l’hôpital de Kitzbühel.

Aux dernières nouvelles, Kryenbühl était conscient lorsqu’il a été hélitreuillé. Il a reconnu son entraîneur lorsque celui-ci est arrivé à son chevet dans l’aire d’arrivée.

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