FootballBeitar Jérusalem: répression plus dure contre les supporteurs racistes
Le procureur général israélien Yéhuda Weinstein a ordonné à la police de durcir la répression à l'encontre de manifestations de racisme de certains supporteurs du club de Beitar Jérusalem, a-t-on indiqué lundi de sources judicaires.
Le club a connu une brusque montée de tension après le récent recrutement de deux footballeurs musulmans originaires de Tchétchénie, république caucasienne de Russie, qui a déclenché des réactions racistes d'une frange des supporteurs. Ses bureaux ont été récemment incendiés. "Les autorités chargées de l'application de la loi, doivent agir avec détermination, d'une main ferme et sur une longue période, pour mettre fin à ces agissements" racistes dans le monde du football et en particulier au sein du Beitar Jérusalem, selon une lettre adressée par les service de M. Weinstein à la direction du club. Dans ce message, le procureur général affirme que les responsables de la fédération de football en Israël ne doivent pas hésiter à interrompre des matchs en cas de manifestations racistes. Le Beitar, qui puise ses fondements dans l'histoire de la droite ultra-nationaliste israélienne n'a jamais engagé de joueur arabe, un cas unique en Israël. Les supporteurs du Beitar sont connus pour leur ultranationalisme et leurs fréquents dérapages racistes anti-arabes, qui ont déjà valu de nombreuses sanctions au club. Certains ont même déployé récemment dans les tribunes une grande banderole proclamant le "Beitar pur à jamais". Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié ces agissements de "honteux". jlr/hj/bm