TennisBelinda Bencic, un bien-être retrouvé
Comme à Roland-Garros, Belinda Bencic a sauvé des balles de match (4) pour s'offrir Alison Riske au bout d'un superbe combat. La voilà au troisième tour de Wimbledon.
- par
- Mathieu Aeschmann ,
- Wimbledon

Belinda Bencic a remporté une victoire très précieuse contre Alison Riske.
Dans une carrière, il y a des victoires qui comptent double ou triple. Or on est prêt à parier que celle arrachée par Belinda Bencic, jeudi, face l'Américaine Alison Riske mérite ce label (1-6, 7-6, 6-2). «Je suis super-contente («mega happy» en VO)… c'était juste un match incroyable», souriait la Saint-Galloise après une douche réparatrice. «Incroyable», le mot n'est pas trop fort; surtout si l'on pense à ce tie-break du deuxième set lors duquel «BB» sauva quatre balles de match pour arracher sa survie douze points à dix! «À un moment, ça partait dans tous les sens. Balle de match, balle de set, balle de match… Je pense que le fait de m'être retrouvée dans cette situation à Roland-Garros m'a aidée (ndlr. elle avait sauvé cinq balles de match contre Chiesa dans des circonstances similaires). Le niveau était bien plus élevé aujourd'hui mais l'implication mentale était identique. J'étais habitée par ce sentiment de vouloir me battre jusqu'au bout, peu importent les circonstances.»
«Ma mentalité est devenue ma plus grande force»
Durant plus d'une heure, «les circonstances» ont surtout pris les traits d'une Alison Riske impressionnante. L'Américaine n'a de loin pas le plus joli tennis de l'histoire. Mais tout ce qu'elle fait – frappes à plat, jeu de jambes tonique – semble prendre de la valeur sur gazon. À tel point que, pour s'extraire du piège, Belinda Bencic a dû accélérer dans tous les compartiments du jeu jusqu'à boucler la partie à un niveau très intéressant. «Les victoires gonflent la confiance. Et c'est évident que je me sens beaucoup mieux ce soir qu'avant le premier tour.» Demain, «Beli» retrouvera Carla Suarez Navarro (WTA 26) pour un troisième tour qui ne sera de loin pas hors de portée. L'Espagnole possède certes une belle main mais elle préfère avoir un peu plus de temps pour la faire parler. Et puis, surtout, Belinda Bencic semble avoir trouvé la bonne attitude. «Ma mentalité sur le court peut parfois être ma plus grande faiblesse mais, en ce moment, c'est ma plus grande force.» À la voir tomber dans les bras de son nouveau coach, Vlado Platenik, puis de ses parents, jeudi après la balle de match, il y avait comme l'idée d'un bien-être retrouvé dans le «clan Bencic». Or on n'a jamais trouvé mieux pour faire des miracles.