Confessions: Benedict Cumberbatch: «Devenir papa a bouleversé ma vie»

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ConfessionsBenedict Cumberbatch: «Devenir papa a bouleversé ma vie»

Le Britannique est un acteur et père comblé. Rencontre dans un palace londonien peu avant la première de son nouveau film, «Doctor Strange».

Miguel Cid
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Benedict Cumberbatch et Sophie Hunter viennent d'annoncer qu'ils attendaient un deuxième enfant.

Benedict Cumberbatch et Sophie Hunter viennent d'annoncer qu'ils attendaient un deuxième enfant.

HANNAH MCKAY/EPA
«Doctor Strange» sort dans les cinémas romandsaujourd'hui.

«Doctor Strange» sort dans les cinémas romandsaujourd'hui.

Marvel
Visual Press Agency

Dans «Doctor Strange», qui sort aujourd'hui en Suisse romande, Benedict Cumberbatch incarne un neurochirurgien arrogant qui perd l'usage de ses mains et se transforme en superhéros sorcier. Un nouveau rôle en or pour le brillant acteur anglais de 40 ans aussi génial dans la peau de Sherlock Holmes à la télévision que dans celle de Hamlet sur scène. Sa vie privée aussi est au beau fixe. Marié depuis l'an dernier à Sophie Hunter, une metteuse en scène anglaise, et père d'un petit Christopher, il se prépare à accueillir bientôt un deuxième enfant.

Le public ne s'attendait pas forcément à voir un acteur de votre calibre camper un superhéros. Qu'est-ce qui a motivé votre choix?

Vous savez, Sherlock Holmes est une sorte de superhéros. Et puis des acteurs de la trempe d'Anthony Hopkins, Patrick Stewart ou Ian McKellen se sont prêtés au jeu. Nous sommes comédiens et on fait juste notre boulot. «Doctor Strange» m'a séduit parce que je n'avais jamais rien fait de pareil. Je souhaite avant tout éviter la monotonie et ne pas me répéter. J'ai été titillé par l'idée d'être le héros d'un film d'action, d'apprendre à faire du kung-fu, des cascades et de transformer mon corps.

En rejoignant l'univers Marvel, votre notoriété risque encore de croître. Etes-vous aujourd'hui plus à l'aise qu'autrefois avec la célébrité?

Je m'en accommode. Je suis ravi de faire ce boulot et prêt à affronter les conséquences!

Vous possédez une armée d'admiratrices qui se surnomment les «Cumberbitches» (qui se traduirait par les s… de Cumber). Ce terme vous gêne-t-il toujours?

Celles qui se font appeler ainsi sont des filles très intelligentes âgées, je crois, entre 14 et 25 ans. Elles l'ont fait pour rigoler parce que manifestement «Cumberbitch» sonne presque comme Cumberbatch. Elles ne cherchaient pas à insulter qui que ce soit. Je n'ai jamais eu un gros problème avec ce terme. J'ai juste suggéré qu'elles choisissent peut-être un surnom plus doux!

Qu'en pense votre femme?

Cela ne la gêne pas et n'affecte pas notre vie privée.

Avez-vous, comme votre personnage, Strange, vécu une expérience qui a radicalement changé votre vie?

Devenir papa a bouleversé ma vie et je me réjouis de l'arrivée de mon deuxième enfant. Sinon, à 19 ans, j'ai enseigné l'anglais pendant cinq mois et demi dans un ancien monastère bouddhiste dans le Bengale-Occidental. Pendant une excursion au Népal, je me suis perdu dans la montagne avec un collègue pendant 48 heures et c'était terrifiant. J'ai aussi eu une grosse frayeur en Afrique du Sud. Des hommes ont dérobé la voiture dans laquelle je me trouvais avec deux autres acteurs sous la menace d'une arme. Vous savez, j'ai 40 ans donc j'ai vécu pas mal de choses.

Vous sentez-vous plus zen depuis que vous êtes père?

La naissance de mon fils m'a tout d'un coup fait réfléchir à mes propres parents. Je comprends mieux les sacrifices qu'ils ont faits pour moi et je leur en suis infiniment reconnaissant. Quand les gens me demandent si avoir un enfant aura une incidence sur ma carrière, je réponds par l'affirmative. Ma carrière n'en sera que renforcée. Je sais que je suis dans une position privilégiée, mais je pense que tous les parents, même ceux qui sont dans une situation difficile, tirent leur force de leurs enfants.

Vos parents sont-ils fiers de ce que vous avez accompli?

Ils me soutiennent énormément. Ce n'est pas qu'ils ne le faisaient pas au début de ma carrière. Ils voulaient juste que j'aie une vie différente de la leur et meilleure, comme le souhaitent de nombreux parents. Ils étaient dans le métier et en grandissant j'en ai vu les bons et les mauvais côtés. Je connaissais très bien cet univers. Ils préféraient que je sois avocat, docteur ou instituteur. J'ai approfondi le droit pendant un moment. Et puis j'ai découvert plus tard que c'était tout aussi précaire et qu'un avocat n'est bon que s'il a gagné son dernier procès. Je me suis dit qu'il valait mieux poursuivre mon premier rêve et encaisser les coups.

Si votre carrière devait s'arrêter demain, que feriez-vous?

J'aimerais me remettre à la peinture et au dessin. Ce sont des activités que j'adore et que je néglige. J'ai toujours rêvé d'apprendre à jouer au piano et je ne me suis jamais laissé le temps de le faire. J'aimerais aussi apprendre une ou deux langues étrangères et continuer à voyager. Et qui sait, peut-être faire votre boulot!

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