BanqueBénéfice de Société générale meilleur que prévu
La banque française a enregistré une hausse de son bénéfice de 8,1% pour le deuxième trimestre.

La banque française a fait mieux que prévu.
Société Générale a dépassé les attentes au deuxième trimestre, en dépit d'un environnement de taux bas défavorable, grâce à la vente de ses titres Visa Europe qui lui a permis de gonfler son bénéfice net. D'avril à juin, le résultat net a augmenté de 8,1%, à 1,5 milliard d'euros, tandis que les analystes s'attendaient en moyenne à ce que la banque française fasse état d'un bénéfice net de 1,4 milliard d'euros, selon le consensus établi par le fournisseur de données financières FactSet.
A elle seule, la revente des titres de Visa Europe à son ancienne maison mère Visa Inc a permis de dégager une plus-value après impôt de 662 millions d'euros.
Résultat net en hausse
En excluant les éléments strictement comptables, dont la réévaluation de la dette propre du groupe qui est sans lien avec le cours de ses affaires, le résultat net a bondi de 40,6%, à 1,6 milliard d'euros.
Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a pour sa part augmenté de 1,7%, à 7,0 milliards d'euros, là aussi au-dessus des attentes et ce grâce aux titres de Visa Europe cédés.
«Ces résultats acquis dans un environnement difficile reflètent le dynamisme et la force du modèle bancaire équilibré du groupe», s'est félicité son directeur général, Frédéric Oudéa, cité dans un communiqué.
A la Bourse de Paris, le titre Société Générale prenait 1,35%, à 28,90 euros, à 09H47 (07H47 GMT), dans un marché en baisse de 0,79%. Il a gagné jusqu'à plus de 4% peu après l'ouverture.
Titre malmené
Comme les autres valeurs bancaires, le titre avait été malmené les jours précédents, les investisseurs s'inquiétant de la capacité des banques à surmonter l'actuel environnement de taux bas qui pèse sur leurs résultats. Depuis le début de l'année, l'action Société Générale affiche encore un repli de plus de 32%. Cet environnement adverse a fait souffrir la banque de détail en France du groupe.
Cette activité a enregistré un recul de 2,9% de son PNB, à 2,1 milliards d'euros, tandis que les frais de gestion connaissaient une hausse de 2,8% à cause des investissements liés à la transformation numérique du groupe.
Le pôle de banque de détail hors France et des services financiers spécialisés s'est mieux comporté: son produit net bancaire a grimpé de 1,3% tandis que son bénéfice net bondissait de 35,8%, à 436 millions d'euros.
Cette évolution tient notamment à la bonne tenue de l'activité de location de longue durée de véhicules et à la confirmation du redressement de la banque de détail en Europe centrale et orientale, située hors zone euro et donc moins affectée par le phénomène de taux bas.
Provision pour litige
Enfin, la banque de financement et d'investissement a vu sa contribution au résultat net de Société Générale refluer de 36,2%, à 448 millions d'euros. Ce repli s'explique par la base de comparaison élevée que constituait le deuxième trimestre 2015 et des conditions de marché difficiles pour les activités liées aux actions.
La banque française a, en outre, souligné avoir passé une provision pour litiges de 200 millions d'euros, portant sa dotation globale à 1,9 milliard d'euros. Cette réserve, sans affectation spécifique, est régulièrement alimentée pour permettre au groupe de faire face à d'éventuelles amendes par exemple.
En termes de solvabilité, Société Générale affichait au 30 juin un ratio de fonds propres «dur» (c'est-à-dire les apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) de 11,1%, au-dessus des exigences réglementaires.