Libye: Benghazi à nouveau meurtrie par des attentats

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LibyeBenghazi à nouveau meurtrie par des attentats

Deux voitures piégées ont explosé mardi soir devant des mosquées en Libye. Un nouveau bilan fait état de 37 morts et au moins 90 blessés.

Les terroristes ont fait exploser deux voitures devant des mosquées à Benghazi.

Les terroristes ont fait exploser deux voitures devant des mosquées à Benghazi.

AFP

Un double attentat à la voiture piégée a fait au moins 37 morts et près de 90 blessés mardi soir à Benghazi, dans l'est de la Libye. Un précédent bilan faisait état de 34 morts. La première explosion s'est produite au moment où des fidèles sortaient d'une mosquée après la prière.

La détonation a eu lieu dans le quartier d'al-Sleimani où cette mosquée est connue pour être un fief de groupes salafistes qui ont combattu les djihadistes à Benghazi aux côtés des soldats de l'homme fort de l'est libyen, le maréchal Khalifa Haftar. Ce dernier ne reconnaît toujours pas le gouvernement d'union basé à Tripoli.

Une seconde voiture a explosé 30 minutes plus tard dans le même périmètre, faisant davantage de victimes parmi les services de sécurité et les civils. L'attentat n'avait toujours pas été revendiqué mercredi.

Selon un dernier bilan compilé mercredi par les services de sécurité à partir d'informations des hôpitaux de Benghazi, 37 personnes, dont un Egyptien et un Soudanais, ont péri et près de 90 ont été blessées dans le double attentat. Ahmad al-Fitouri, un responsable des services de sécurité dépendant des forces du maréchal Haftar a été tué dans l'attentat, selon un porte-parole militaire à Benghazi.

La mission de l'ONU en Libye (Manul) et le gouvernement d'union nationale (GNA), basé dans la capitale Tripoli et soutenu par la communauté internationale, ont condamné l'attentat. L'Union européenne a pour sa part prévenu que de tels attentats «menacent encore davantage, dans un climat déjà fragile, le travail en cours pour rétablir la sécurité, la stabilité et l'Etat de droit en Libye».

Haftar viserait la présidence

Après trois ans de combats, les forces du maréchal Haftar ont annoncé à la fin décembre avoir repris le dernier quartier de Benghazi encore tenu par des combattants islamistes. La ville, qui a été un bastion de la révolution libyenne, était devenue un fief de groupes djihadistes.

L'officier, dont les succès militaires lui valent les faveurs des Occidentaux, laisse entendre qu'il pourrait briguer la présidence libyenne lors des élections prévues cette année.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la révolte populaire qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

(ats)

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