Tomas Berdych (no 6) est le premier adversaire de taille à se dresser sur la route du numéro un mondial. Il cherchera à faire parler la poudre grâce à son jeu tout en cadence mercredi en quart de finale.

Le solide Tchèque a repris des couleurs durant la semaine précédant l'US Open après un début d'été difficile, atteignant la finale à Winston-Salem où il n'a cependant battu aucun membre du top 20 de l'ATP.

Il avait auparavant été sorti au 3e tour tant à Toronto qu'à Cincinnati, battu à chaque fois par des joueurs moins bien classés que lui (Richard Gasquet et Milos Raonic).

Quart de finaliste à l'Open d'Australie et 8e de finaliste à Roland-Garros cette année, Tomas Berdych (26 ans) sortait surtout d'une saison sur gazon très décevante avec des défaites concédées dès le 1er tour à Wimbledon puis aux JO de Londres. Il a pourtant souvent brillé sur herbe, lui qui a disputé sa seule finale majeure en 2010 à Wimbledon après s'être notamment offert le scalp de... Roger Federer en quart de finale.

Tomas Berdych s'est en tout cas montré plutôt convaincant depuis le début de l'US Open, où il est présent pour la première fois au stade des quarts de finale. Notamment sur son service, l'une de ses armes fatales: il a ainsi sauvé 16 des 18 balles de break que s'est procurées le talentueux David Goffin (ATP 56) au 1er tour, puis 10 des 11 opportunités dont a bénéficié Sam Querrey (no 27) à la relance au 3e tour.

Le vainqueur de l'édition 2005 du Masters 1000 de Paris-Bercy a ensuite franchi sans encombre l'obstacle Nicolas Almagro (no 11), servant à nouveau le plomb dans ce 8e de finale. Il remportait ainsi 90 % des points disputés derrière sa première balle de service face à Nicolas Almagro, qui ne s'offrait que deux balles de break (aucune convertie).

«Je suis satisfait de ne pas avoir dépensé trop d'énergie face à Nicolas», soulignait lundi Tomas Berdych, qui venait d'apprendre que Roger Federer s'était qualifié sans jouer pour les quarts de finale. «Personnellement, je préfère enchaîner matches et jours de repos afin de rester dans le bon rythme. Mais cela (réd: les trois jours de pause entre le 3e tour et le quart de finale) ne change probablement rien pour Roger», poursuivait-il.

«Roger est redevenu très fort. Il n'y a pas de meilleur joueur que lui actuellement. Quand j'ai vu le tableau, je me suis d'ailleurs dit que mon objectif devait être de l'affronter en quart de finale», lâchait encore le Tchèque, qui ne partira néanmoins pas battu d'avance. «Je suis également un joueur différent. Je suis toujours plus expérimenté, et me sens très bien. Je ferai de mon mieux.»

Roger Federer s'est quant à lui fait discret depuis son match du 3e tour disputé samedi, quittant le stade juste après avoir appris le forfait de Mardy Fish (no 23) lundi en 8e de finale. «Ce sera un match difficile, comme cela a d'ailleurs toujours été le cas entre nous. Je devrai continuer à servir aussi bien que depuis le début du tournoi, et imposer mon rythme à l'échange», a-t-il simplement expliqué lundi dans un communiqué de presse.

Le quintuple vainqueur de l'US Open (2004-2008) n'a de toute façon pas besoin d'un long discours avant d'affronter un joueur qu'il connaît presque par cœur. Il se sait capable d'annihiler la force de frappe du grand Tchèque grâce au jeu aérien, offensif et varié qui lui a permis de retrouver les sommets cet été. La qualité de son jeu de défense -qu'il n'a cependant pas eu l'occasion de tester jusqu'ici -et la précision de son slice de revers seront également décisives.