Crise en UkraineBerne sanctionne 26 personnes et 18 entreprises liées aux pro-russes
Le Département fédéral de l'économie a annoncé l'ajout lundi pour empêcher le contournement des sanctions internationales. Les mesures visent majoritairement des séparatistes prorusses.

Les mesures visent majoritairement des séparatistes prorusses ayant des responsabilités dans les entités politiques établies par les rebelles à Donetsk ou Lougansk.
Le Conseil fédéral a ajouté lundi 26 personnes à l'ordonnance instituant des mesures visant à empêcher le contournement de sanctions internationales en lien avec la situation en Ukraine. Dix-huit entreprises ou organisations sont aussi visées.
Les mesures entrent en vigueur mardi à 18h00, a annoncé mardi le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) dans un communiqué. Elles visent majoritairement des séparatistes prorusses ayant des responsabilités dans les entités politiques établies par les rebelles à Donetsk ou Lougansk.
Parmi les personnes citées figurent le «premier ministre» de la «République populaire de Donetsk», Alexandre Borodaï, et le «vice-premier ministre» de la «République populaire de Lougansk», Vassyl Nikitine, ainsi que plusieurs de leurs «ministres».
Personnalités russes
La liste comprend aussi les noms de plusieurs membres du Conseil national de sécurité russe, dont ceux du chef du Service fédéral de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, du chef des services de renseignement extérieur Mikhaïl Fradkov et du secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, ancien chef du FSB. Le président tchétchène Ramzan Kadirov y figure aussi.
Parmi les entités listées figurent les «Républiques populaires» de Donetsk et Lougansk, ainsi que l'État fédéral de Novorossia, qui les réunit depuis le 24 mai. Le Conseil fédéral pointe également du doigt plusieurs groupes paramilitaires armés.
Le Conseil fédéral a décidé en mars de ne pas imposer de sanctions à la Russie, contrairement aux États-Unis et à l'Union européenne. Le 2 avril, il a cependant prononcé une interdiction de nouer de nouvelles affaires avec les personnes ciblées par les sanctions européennes contre la Russie et l'obligation de déclarer les relations déjà entretenues sans délai.
Le gouvernement ne veut pas que la Suisse soit utilisée pour les contourner, et sa place financière soupçonnée de profiter de la situation.