Coronavirus: Bienne: retour au lycée technique sans porter de masque

Lundi matin, devant le Lycée technique de Bienne où deux classes ont été placées en quarantaine, un enseignant en blouse bleue dédramatise la situation: «Tout le monde est là, il n'y a aucune raison de s'inquiéter», dit-il sèchement.

Son constat rassurant vaut pour certaines classes, mais pas toutes: quelques élèves manquaient à l'appel, lundi matin. Le directeur en personne a fait de la prévention en rappelant les consignes de sécurité. «On fait attention aux contacts, on tousse dans notre coude, mais nos gestes restent naturels», confient deux futurs opérateurs en horlogerie.

Devant l'entrée du Lycée technique, aucun élève n'était visible avec masque, tandis que dans une cour d'école primaire, deux écoliers biennois en portaient en rejoignant avant midi l'école à journée continue.

La mise en quarantaine de deux classes totalisant 45 élèves et neuf enseignants est une mesure de précaution ordonnée par le médecin cantonal pour éviter la propagation du Covid-19. Jusqu'au 12 mars inclus, les 54 personnes désignées devront rester chez elles en évitant tout contact.

Porte-parole de la Direction cantonale de la santé, Gundekar Giebel détaille les consignes dans «Le Journal du Jura»: «La personne en quarantaine doit rester seule dans une chambre et éviter tout contact avec le reste de la famille».

«Si elle doit se rendre à la cuisine ou aux toilettes, elle doit porter un masque, rester à distance des autres. Et une fois qu'elle est de retour dans sa chambre, on doit veiller à nettoyer l'emplacement ou les objets qui ont été en contact avec la personne en quarantaine», poursuit Gundekar Giebel.

L'élève rentrée de Milan avec une toux sèche et un mal de gorge est une future dessinatrice en micro-technique. «On s'est tout au plus croisé dans le corridor du premier étage», dit un élève du secteur horloger. Jeudi dernier, la dessinatrice de 21 ans s'est soumise à un test au Covid-19 qui s'est révélé positif.

Dans «Le Journal du Jura», la responsable de la communication du Centre hospitalier Marie-Pierre Fauchère explique le fonctionnement d'une chambre d'isolation dont l'atmosphère est en légère sous-pression pour éviter toute dissémination du virus vers l'extérieur.

«L'accès à cette salle est très restreint. Il n'y a en principe qu'un médecin et une infirmière qui peuvent s'y rendre. Il ou elle doit se protéger en portant un masque spécial, une protection intégrale du visage, des gants et une sorte de tablier de protection», détaille Marie-Pierre Fauchère. Aux dernière nouvelles, la jeune patiente se porte bien.