La tour de contrôle et la police genevoise ont été alertées peu avant 4 heures ce matin. «Il fallait envisager le pire comme une prise d'otages. On ne savait pas si l'homme était armé. La seule chose que nous savions était qu'il s'agissait d'un détournement», explique le conseiller d'Etat genevois en charge de la sécurité, Pierre Maudet.

Du coup, l'aéroport de Genève-Cointrin a été momentanément fermé. «C'était une situation d'urgence », commente Bertrand Stämpfli, porte-parole de l'aéroport. A l'arrivée de l'avion sur le tarmac, c'est le pirate lui-même – en l'occurrence le co-pilote de l'avion - qui a ouvert la fenêtre et sauté avec une corde sur la piste. Il était 6h10.

Le temps de faire descendre les passages, de procéder à une fouille – afin de s'assurer que le pirate avait agi seul – il a été nécessaire de cesser tout trafic aérien. Une quinzaine de vols ont été supprimés ou déroutés. Dès 8 heures, les premiers décollages ont repris. «On espère qu'en début d'après-midi cela ne soit plus qu'un mauvais souvenir», indique Bertrand Stämpfli. L'avion se trouve actuellement en bout de piste du côté de la route de Ferney.

C'est le Ministère public de la Confédération qui est chargé de l'enquête, s'agissant d'une infraction relevant de la compétence fédérale.