Main-d'œuvreBobst craint une résiliation des accords bilatéraux
L'après 9 février continue d'inquiéter les patrons vaudois. «Sans les accords bilatéraux, le Groupe Bobst ne pourra plus rester fortement implanté en Romandie avec sa production et son innovation», souligne le CEO de l'entreprise.

Le Groupe Bobst leader mondial des machines pour l'industrie d'emballage.
Jean-Pascal Bobst, CEO de Bobst, tire la sonnette d'alarme et parle de «décisions dramatiques» à prendre en cas de résiliation des accords bilatéraux suite à la votation du 9 février dernier. Les contingents l'inquiètent aussi beaucoup.
Interviewé dans le Journal de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI) sur la nouvelle situation politique de l'après 9 février, Jean-Pascal Bobst ne cache pas ses vives craintes. «Sans les accords bilatéraux, le Groupe Bobst ne pourra plus rester fortement implanté en Romandie avec sa production et son innovation».
«Nous devrions très probablement prendre des décisions irréversibles et dramatiques pour l'industrie des machines en Suisse. Tout un système économique très performant est remis en question», affirme le patron du groupe vaudois, leader mondial des machines pour l'industrie d'emballage.
Questionné sur la mise en place de contingents pour l'engagement de personnel étranger, Jean-Pascal Bobst juge que «cela pourrait avoir un impact très négatif sur la recherche de spécialistes».
Malgré des efforts constants de formation (plus de 200 apprentis constamment), «nous avons absolument besoin de main-d'œuvre étrangère, il serait utopique de croire que seule la main-d'œuvre suisse pourrait répondre à nos besoins», martèle le responsable.