Grande-Bretagne«BoJo» nie avoir perdu son «mojo» avec le Covid
Confronté à de fortes critiques jusque dans son camp sur sa gestion la crise du coronavirus, Boris Johnson, qui a été durement touché par la maladie, a assuré avoir conservé tout son punch.

A l’image de sa bonne forme retrouvée, Boris Johnson a dit vouloir reconstruire le Royaume-Uni «en mieux» après la pandémie.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson, confronté à une crise de confiance dans son propre camp conservateur, a assuré avoir conservé son «mojo», après avoir gravement souffert du nouveau coronavirus, s’engageant à reconstruire le Royaume-Uni «en mieux» après la pandémie.
Âgé de 56 ans et en surpoids, Boris Johnson avait passé trois nuits en soins intensifs en avril après avoir été contaminé par le nouveau coronavirus. Depuis, les interrogations sur les répercussions de la maladie sur sa santé sont récurrentes au Royaume-Uni, où il est aussi critiqué pour une gestion erratique de la pandémie.
«J’ai lu beaucoup de bêtises récemment sur comment le fait d’avoir moi-même été malade du Covid m’avait d’une certaine manière enlevé mon mojo», mélange de chance, confiance en soi et charisme ayant caractérisé son ascension, a déclaré le Premier ministre, connu pour sa verve et son tempérament bouillonnant, lors du discours de clôture au congrès annuel de son parti, qu’il dirige depuis l’été 2019.
«Ce sont, bien sûr, des balivernes évidentes, le genre de propagande séditieuse que l’on attendrait de gens qui ne veulent pas que ce gouvernement réussisse, qui voulaient nous empêcher de réaliser le Brexit et tous les autres engagements de notre programme», a-t-il ajouté lors de cette allocution prononcée en ligne, coronavirus oblige.
Durement touché
«BoJo», comme il est parfois surnommé, a toutefois reconnu avoir été durement touché par la maladie en raison d’un «problème sous-jacent très commun: j’étais trop gros». Disant avoir depuis perdu près de 12 kilos, il a assuré qu’il continuerait «ce régime, parce qu’il faut chercher le héros qui est en vous».
A l’image de sa bonne forme retrouvée, le dirigeant a dit vouloir reconstruire le Royaume-Uni «en mieux» après la pandémie, promettant une révolution énergétique verte, une réforme du système de protection sociale ou encore un accès facilité à la propriété.
En apparence saine avant la crise sanitaire, avec le quasi plein emploi, l’économie britannique souffrait en fait de «problèmes sous-jacents chroniques» que le dirigeant s’est engagé à résoudre, comme des infrastructures de transport «inadéquates», une pénurie de compétences ou le manque de logements abordables.
«Nous ne pouvons désormais définir la mission de ce pays comme simplement rétablir la normalité, ce n’est pas assez», a-t-il martelé.