Le plus grand équipementier automobile mondial a annoncé ce vendredi 30 janvier une amélioration de ses performances financières en 2014 malgré l'euro fort et a confirmé viser de nouvelles acquisitions.

«Nous sommes parvenus à atteindre nos objectifs financiers pour 2014 en dépit d'un contexte difficile», a commenté dans un communiqué le patron du groupe de Stuttgart (sud-ouest), Volkmar Denner.

Bosch souhaitait voir ses recettes grimper entre 3 et 5% par rapport à 2013. D'après les chiffres provisoires dévoilés vendredi, il a surpassé ses propres espérances: ses ventes ont progressé de 6,2% à 48,9 milliards d'euros.

Hors effets de change défavorables, que Bosch évalue à «près d'un demi-milliard d'euros», la hausse est de 7,2%. En 2013, l'euro fort lui avait coûté le triple.

Côté rentabilité également, Bosch a fait mieux qu'en 2013. Son bénéfice d'exploitation (Ebit), de «presque trois milliards d'euros», a atteint 6,1% de son chiffre d'affaires l'an dernier, selon des chiffres eux aussi provisoires. Cela représente une amélioration d'un point hors éléments exceptionnels.

La société familiale, non cotée, est surtout connue du grand public pour son offre d'électroménager.

N'ayant pas d'obligations concernant la publication de ses résultats financiers, elle n'entre pas dans le détail des performances de ses différentes divisions.

Elle indique simplement que sa division de technique automobile a enregistré «une nette hausse du chiffre d'affaires», que celle de biens de consommation a bien évolué tandis que son activité tournée vers l'énergie et la construction est restée stable sur un an. La division de technique industrielle pour sa part (machines d'emballage, par exemple) a souffert de la faiblesse de la demande de machines-outils dans certaines régions.

Le cours de l'euro, élevé par rapport aux principales monnaies sur la majeure partie de 2014 avant son affaiblissement en fin d'année, a particulièrement amputé son chiffre d'affaires en Asie et aux Etats-unis, marchés très porteurs pour Bosch.

En Amérique du Sud et en Europe en revanche, le groupe a enregistré une contre-performance. Sur le Vieux Continent, où l'environnement conjoncturel est «difficile», son chiffre d'affaires a reculé de 2% environ.

L'année 2014 a également été marquée pour Bosch par deux grosses acquisitions, celle pour 3 milliards d'euros de la moitié de la coentreprise qu'il possédait avec son compatriote Siemens dans l'électroménager, ainsi que celle de la part détenue par son concurrent ZF Friedrichshafen dans une entreprise commune.

Afin de réduire sa dépendance à l'industrie automobile, le groupe souabe étudie la possibilité de nouvelles acquisitions, de taille variable, dans le secteur des biens de consommation et de gestion des bâtiments, a indiqué un porte-parole à l'AFP, confirmant des propos du patron rapportés dans la presse.

«Dans la mesure où nous analysons fréquemment notre portefeuille, des désinvestissements sont possibles», a aussi déclaré Volkmar Denner. Face à la féroce concurrence asiatique, Bosch avait annoncé en 2013 son retrait du photovoltaïque cristallin.

Le géant industriel, qui emploie environ 290'000 personnes dans le monde, table pour l'exercice 2015 sur une hausse de son chiffre d'affaires, de son résultat et de sa marge opérationnelle. Il dévoilera ses résultats 2014 détaillés le 29 avril.