PrésidentielleBrésil: Lula confirme son statut de favori
L'ex-président Lula a gagné cinq points dans les intentions de vote pour l'élection présidentielle d'octobre.
L'ancien président brésilien Luiz Inacio «Lula» da Silva a gagné cinq points dans les intentions de vote pour l'élection d'octobre. Celui qui purge une peine de 12 ans de prison pour corruption serait le favori du scrutin s'il est autorisé à briguer un nouveau mandat.
Le chef de file de la gauche, qui va probablement être déclaré inéligible, est crédité de 37,3% des voix par l'institut CNT/MDA. En mai, le même institut le situait à 32,4%.
Son adversaire le plus proche, le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro, est à dix-neuf points avec 18,3%. Viennent ensuite l'écologiste Marina Silva avec 5,6% et le libéral Geraldo Alckmin avec 4,9%.
L'enquête, première du genre depuis le dépôt des candidatures, a été effectuée du 15 au 18 août auprès de 2002 personnes et sa marge d'erreur est estimée à 2,2%.
En cas d'absence de Lula, le sondage crédite Bolsonaro de 20% des voix, devant Silva avec 12% et le centriste Ciro Gomes avec 9%. Fernando Haddad, qui sera le candidat du Parti des travailleurs (PT) si la candidature de Lula venait à être invalidée, obtient seulement 4% des intentions de vote.
Campagne de soutien
Lula a déposé sa candidature mercredi et le Tribunal suprême électoral (TSE) doit décider de sa validation. En principe, cette juridiction ne devrait pas permettre à l'ancien chef de l'Etat de se présenter étant donné que la loi l'interdit en cas de condamnation en appel pour corruption.
Lula a été incarcéré en avril dernier après s'être vu infliger douze ans d'emprisonnement pour avoir reçu un triplex d'un groupe brésilien en échange de faveurs commerciales.
Une vaste campagne de soutien à la candidature de Lula a été lancée ces derniers jours au Brésil et dans plusieurs pays dont la Suisse. Le Comité des droits de l'homme de l'ONU a lui aussi demandé au Brésil d'autoriser Lula à se présenter. En cas d'invalidation, le parti de l'ancien chef de l'Etat ne bénéficierait que de très peu de temps pour faire campagne avant le scrutin présidentiel.