CubaBruxelles exige la libération des manifestants arrêtés «arbitrairement»
À Cuba, après les manifestations des 11 et 12 juillet réclamant davantage de liberté, des centaines de personnes ont été arrêtées. L’UE demande leur libération.

Le 11 juillet, des manifestations inhabituelles et impressionnantes avaient secoué Cuba, causant des centaines d’arrestations. L’Union européenne demande que ces personnes soient libérées.
L’Union européenne a demandé, jeudi, à Cuba de libérer les personnes arrêtées «arbitrairement» lors de manifestations sans précédent contre le gouvernement, il y a plus de deux semaines.
«Nous sommes très préoccupés par la répression de ces protestations, ainsi que par l’arrestation de manifestants et de journalistes après les manifestations qui ont eu lieu le 11 juillet dans tout le pays», a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans une déclaration endossée par les 27 États membres.
«Nous exhortons le gouvernement cubain à libérer tous les manifestants détenus arbitrairement, à écouter les voix de ses citoyens et à engager un dialogue inclusif sur leurs doléances», a-t-il ajouté.
Accusés de propager l’épidémie
Les 11 et 12 juillet, des milliers de Cubains sont descendus dans les rues aux cris de «Liberté», «À bas la dictature» et «Nous avons faim», lors des plus grandes manifestations depuis la révolution qui a porté Fidel Castro au pouvoir, en 1959. Des centaines de personnes ont été arrêtées et beaucoup sont accusées d’outrage, de désordre public, de vandalisme et de propagation de l’épidémie de coronavirus pour avoir défilé sans masque.
Des observateurs indépendants et des militants ont publié des listes de personnes arrêtées sur lesquelles figurent au moins 600 noms. Environ 60 Cubains ont été poursuivis jusqu’à présent pour avoir participé aux manifestations, a déclaré samedi un haut fonctionnaire.