Bussat quitte le PBD à cause du tweet de Landolt

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Bussat quitte le PBD à cause du tweet de Landolt

Deux ans après son adhésion au PBD, la Vaudoise Christine Bussat quitte le parti avec effet immédiat.

Christine Bussat a notamment fondé l'association La Marche Blanche.

Christine Bussat a notamment fondé l'association La Marche Blanche.

Keystone

Le tweet du président Martin Landolt contre l'initiative de l'UDC sur les criminels étrangers est «la goutte qui a fait déborder le vase». Le courriel de démission de Christine Bussat a été envoyé mardi après-midi. «Ma décision est irrévocable. Le tweet de Martin Landolt est juste pas possible», a déclaré Christine Bussat, connue notamment pour avoir fondé l'association La Marche Blanche, a-t-elle indiqué confirmant une information de la RTS.

«Si j'accepte l'initiative de l'UDC, ça veut dire que je suis nazie», s'est étranglée Christine Bussat, qui est favorable au texte de l'UDC parce qu'il faut que la voix du peuple soit respectée. «Cette affiche de mauvais goût est très stupide, je ne l'accepte pas (...) Monsieur Landolt a une haine viscérale de l'UDC, c'est une guerre contre un parti et pas pour des idées», a-t-elle ajouté.

«Nous déplorons ce départ», a indiqué à l'ats Sandra Bellani, vice-présidente du PBD Vaud. Selon elle, il est fort probable que Christine Bussat songeait à quitter le parti avant même le tweet de Martin Landolt. La vice-présidente estime également que Mme Bussat ne s'est «jamais vraiment sentie porteuse des idées du parti».

Croix gammée

Le président du Parti bourgeois démocratique (PBD) s'est attiré les critiques lundi sur Twitter après avoir publié l'image d'un drapeau suisse transformé en croix gammée. Il s'agissait d'un commentaire concernant l'initiative de l'UDC sur les criminels étrangers.

Le tweet de Martin Landolt, avec pour slogan «Non à une justice à deux vitesses, demande de refuser le 28 février l'initiative de mise en oeuvre. Cette date figure en troisième position après «Allemagne 1933» et Afrique du Sud 1948», en référence à l'apartheid.

Initiatives populaires

Questionnée sur son avenir politique, Christine Bussat, candidate malheureuse aux dernières élections fédérales, a indiqué qu'elle avait constaté avoir souvent été désaccord avec le PBD. «Je suis difficilement maniable. Je suis plutôt électron libre, plutôt peuple que parti politique».

«Je ne compte pas rejoindre un autre parti. La priorité, ce sont les initiatives populaires», comme celle lancée pour que les pédophiles ne puissent plus travailler avec des enfants, a encore relevé Christine Bussat.

Martin Landolt avait assuré lundi qu'il n'avait pas cherché la provocation. L'image met cependant le doigt sur un point crucial: l'initiative instaure une justice à deux vitesses, selon lui.

(ats)

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