footC1 - Paris SG: face à Chelsea, Ibrahimovic et Cavani en mode "revanche" (MAGAZINE)
Par Corentin DAUTREPPE Paris, 16 fév 2016 (AFP) - L'un a perdu sa place de titulaire, l'autre est accusé de passer à travers les grands rendez-vous: les Parisiens Edinson Cavani et Zlatan Ibrahimovic ont entrepris de faire taire les critiques en marquant chacun un but contre Chelsea (2-1), mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions.
Il faudra attendre le match retour, le 9 mars à Stamford Bridge, pour savoir à quel point ils ont été décisifs. Mais Ibrahimovic, d'un coup franc détourné qui en fait le troisième meilleur buteur de Ligue des champions en activité (46 buts, ex aequo avec Karim Benzema), et Cavani, vainqueur de son premier face-à-face quatre minutes seulement après son entrée en jeu (78e), ont chacun à leur niveau répondu aux critiques. En début de saison, quand, après une préparation de haut standing, il s'est blessé et a mis quelques matches à revenir au top, le premier a été décrié pour ses déplacements un peu lents et sa tendance à "dézoner" pour capter des ballons pas toujours distribués ensuite à bon escient. Qu'à cela ne tienne: ménagé par son entraîneur qui lui a toujours maintenu sa confiance, "Ibra" est peu à peu revenu à son meilleur niveau, gratifiant le public parisien de quelques actions "zlatanesques", tentatives kung-fu et passes laser, et atteignant le total impressionnant de 21 buts et 8 passes décisives (en 20 matches de championnat !). On lui reproche de ralentir le jeu parisien ? Le Suédois ne fait pas ses 34 ans et a retrouvé toute sa justesse technique et sa vista, et même le "jus" pour effectuer quelques replis défensifs opportuns. On l'accuse de disparaître dans les grands rendez-vous, à commencer par la Ligue des champions ? C'est lui qui ouvre le score contre Chelsea, d'un coup franc concédé sur Lucas par John Obi Mikel et détourné ensuite également par le Nigérian (39e). Il aurait même pu s'offrir un doublé sans les interventions de Thibaut Courtois (52e, 90e), et se muer en passeur si Lucas avait remporté un autre duel avec le gardien belge (60e). Mais quelqu'un d'autre au Paris SG avait envie de remettre les pendules à l'heure. Acclamé à son entrée en jeu par un Parc des Princes inhabituellement bouillant (74e), l'Uruguayen Edinson Cavani n'a pas tardé à infliger un petit pont à Courtois, sur un caviar de l'inévitable Angel Di Maria (78e). Cavani, poussé peu à peu sur le banc de touche par l'éclosion de Lucas et "un problème de comportement" dénoncé par son entraîneur Laurent Blanc au retour des vacances d'hiver, avait traversé comme un fantôme le match de championnat contre Lille samedi (0-0), malgré une titularisation - dans l'équipe des doublures - en pointe, son poste préférentiel. Il avait notamment manqué une occasion immanquable et son but contre Chelsea ne suffira sans doute pas à lui garantir un retour en grâce. Un autre lors du match retour en Angleterre, par contre... cda/es