Le gaucher de 27 ans s'est manifestement bien acclimaté à Paris puisqu'il a déjà inscrit trois buts et réussi quatre passes décisives en huit matches (championnat et C1 confondues). Mais à vrai dire, les triples champions de France se sont attachés ses services contre 63 millions d'euros, en provenance de Manchester United, surtout en vue des matches à élimination directe de la compétition reine, notamment les quarts de finale qu'ils ont échoué à franchir ces trois dernières saisons. En attendant, la première grande affiche européenne du PSG, face à un ogre continental, offre plus qu'un avant-goût de ce que doit apporter Di Maria. D'ailleurs, pour éviter tout risque de blessure et le "reposer" après son retour jeudi d'Amérique du Sud où il a joué avec l'équipe d'Argentine, son entraîneur Laurent Blanc l'a dispensé de déplacement à Bastia samedi en championnat (victoire parisienne 2-0). "A peine arrivé à Paris, j'ai dit à ma femme : Tu vas voir qu'on va rencontrer le Real Madrid . Je ne me suis pas trompé", a confié "Angel" dimanche à Canal . L'ailier a passé quatre ans au Real Madrid (2010-2014), avec des hauts et des bas, mais c'est là qu'il a pris une dimension de star mondiale. Et il a quitté Madrid par la grande porte : il fut l'un des hommes clefs dans la conquête de la fameuse "Decima" (dixième C1 du Real) en étant le meilleur joueur de la finale 2014 contre l'Atletico Madrid (4-1 a.p.). Le "Fideo" (spaghetti), un des meilleurs lieutenants qu'ait connus Cristiano Ronaldo en Espagne avec Mesut Özil, avait notamment fait basculer le match en prolongation par un énorme travail côté gauche, en effaçant trois joueurs et occasionnant le but du 2-1 de Gareth Bale. Lors de cette saison 2013-2014, repositionné en milieu relayeur par son entraîneur Carlo Ancelotti, Di Maria avait fini premier passeur de Liga (17 "asistencias") et deuxième de Ligue des champions (6), tout en marquant un but en finale de la Coupe d'Espagne face au Barça (2-1). "Je suis parti de la meilleure manière, en gagnant la Decima, a-t-il relevé sur la chaîne cryptée. Avant de partir à Manchester United, j'ai reçu une belle ovation." "Si je marque un but (mercredi), je ne le célébrerai pas, parce que dans un coin de mon coeur, il reste tout ce que j'ai réussi avec le Real Madrid", a-t-il ajouté. S'il n'y aura pas de coeur formé avec les doigts, sa marque de fabrique pour célébrer ses buts, les fans du PSG attendent sa finesse technique et son aptitude au jeu long, dont doivent profiter les deux autres attaquants parisiens au profil plus axial, Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani. Et il lui faudra aussi surprendre des adversaires qui connaissent parfaitement son jeu, comme lui n'ignore pas leurs points forts et faibles. Di Maria et les Madrilènes connaissent la chanson : eh bien, chantez maintenant ! ybl/pgr/es